Jérusalem
Comment ne pas être ému? Comment ne pas être touché par cette simple phrase, prononcée à chaque repas de la Pâque juive pendant des siècles?
« L’an prochain, à Jérusalem »
Un voeu, répété pendant tant d’années et jamais réalisé pour beaucoup dans l’histoire, mais toujours sincère et expression d’une langueur et d’un amour inextinguible pour la ville de David.
Jérusalem, Yerushalaim, la ville qui accueillit la gloire de Dieu, comprenez la présence de Dieu, dans le Temple de Salomon. Fadaises religieuses, direz-vous? Au minimum, tradition nationale juive qui n’est pas plus ridicule que les « voix » de Jeanne D’Arc dans la tradition nationale française.
Le deuxième livre des Chroniques raconte la cérémonie de consécration du Temple de Salomon:
2 Chroniques 5
(version JN Darby)
Et tout l’ouvrage que Salomon fit pour la maison de l’Éternel fut acheve. Et Salomon apporta les choses saintes de David, son père, tant l’argent que l’or, et tous les ustensiles: il les mit dans les trésors de la maison de Dieu.
Alors Salomon assembla à Jérusalem les anciens d’Israël et tous les chefs des tribus, les princes des pères des fils d’Israël, pour faire monter l’arche de l’alliance de l’Éternel, de la ville de David, qui est Sion. Et tous les hommes d’Israël s’assemblèrent vers le roi, à la fête, celle du septième mois. Et tous les anciens d’Israël vinrent, et les Lévites portèrent l’arche. Et ils firent monter l’arche, et la tente d’assignation, et tous les ustensiles du lieu saint qui étaient dans la tente: les sacrificateurs, les Lévites, les firent monter. Et le roi Salomon et toute l’assemblée d’Israël, qui s’était réunie auprès de lui devant l’arche, sacrifiaient du menu et du gros bétail, qu’on ne pouvait nombrer ni compter, à cause de sa multitude. Et les sacrificateurs firent entrer l’arche de l’alliance de l’Éternel en son lieu, dans l’oracle de la maison, dans le lieu très-saint, sous les ailes des chérubins. Et les chérubins étendaient les ailes sur le lieu de l’arche; et les chérubins couvraient l’arche et ses barres, par-dessus. Et les barres étaient longues, de sorte que les bouts des barres se voyaient hors de l’arche sur le devant de l’oracle, mais ils ne se voyaient pas du dehors; et elles sont là jusqu’à ce jour. Il n’y avait rien dans l’arche, sauf les deux tables que Moise y mit en Horeb, quand l’Eternel fit alliance avec les fils d’Israël, lorsqu’ils sortirent d’Egypte.
Et il arriva, comme les sacrificateurs sortaient du lieu saint (car tous les sacrificateurs qui s’y trouvaient s’étaient sanctifies sans observer les classes), et que les lévites, les chantres, eux tous, Asaph, et Heman, et Jeduthun, et leurs fils et leurs frères, vêtus de byssus, avec des cymbales et des luths et des harpes, se tenaient à l’orient de l’autel, et avec eux cent vingt sacrificateurs sonnant des trompettes, -il arriva, lorsque les trompettes et les chantres furent comme un seul homme pour faire entendre une même voix en louant et en célébrant l’Éternel, et qu’il élevèrent la voix avec des trompettes, et des cymbales, et des instruments de musique, en louant l’Éternel de ce qu’il est bon, parce que sa bonté demeure à toujours, il arriva que la maison, la maison de l’Éternel, fut remplie d’une nuée; et les sacrificateurs ne pouvaient pas s’y tenir pour faire le service, à cause de la nuée, car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de Dieu.
La maison de Dieu, voilà comment le Temple de Jérusalem est appelé dans la Bible. Jérusalem était la ville de la présence de Dieu, la ville choisie par Dieu pour y habiter. Même si vous n’êtes pas croyant, il faut accepter que c’est comme cela que la tradition juive considère Jérusalem. LA ville sainte, la seule qui soit, qui ait jamais été et qui sera jamais pour eux.
D’autres textes, des psaumes notamment, souvent répétés et chantés pendant des siècles, illustrent cet amour touchant pour Jérusalem.
Psaume 122
(Version JN Darby)
Je me suis réjoui quand ils m’ont dit: Allons à la maison de l’Éternel!Nos pieds se tiendront dans tes portes, o Jérusalem!
Jérusalem, qui es bâtie comme une ville bien unie ensemble en elle-même!
C’est là que montent les tribus, les tribus de Jah, un témoignage à Israël, pour célébrer le nom de l’Éternel.
Car là sont places les trônes de jugement, les trônes de la maison de David.
Demandez la paix de Jérusalem; ceux qui t’aiment prospéreront.
Que la paix soit dans tes murs, la prospérité dans tes palais!
A cause de mes frères et de mes compagnons, je dirai: Que la paix soit en toi!
A cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, je rechercherai ton bien.
ou le plus connu, peut-être
Psaume 137
(version JN Darby)
Auprès des fleuves de Babylone, là nous nous sommes assis, et nous avons pleuré quand nous nous sommes souvenus de Sion.Aux saules qui étaient au milieu d’elle nous avons suspendu nos harpes.
Car là, ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandaient des cantiques, et ceux qui nous faisaient gémir, de la joie: Chantez-nous un des cantiques de Sion.
Comment chanterions-nous un cantique de l’Eternel sur un sol étranger?
Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie!
Que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies!
Éternel! souviens-toi des fils d’Edom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient: Rasez, rasez jusqu’à ses fondements!
Fille de Babylone, qui vas être détruite, bienheureux qui te rendra la pareille de ce que tu nous as fait!
Bienheureux qui saisira tes petits enfants, et les écrasera contre le roc!
Et plus récemment, comment ne pas être touché par la mélodie et les paroles de l’hymne national israélien, Hatikvah, l’espoir:
Kol od balevav p’nimah
Aussi longtemps qu’en nos cœurs,
Nefesh Yehudi homiyah
Vibrera l’âme juive,
Ulfa’atey mizrach kadimah
Et tournée vers l’Orient
Ayin l’tzion tzofiyah
Aspirera à Sion,
Od lo avdah tikvatenu
Notre espoir n’est pas vain,
Hatikvah bat shnot alpayim
Espérance bimillénaire,
L’hiyot am chofshi b’artzenu
D’être un peuple libre sur notre terre,
Eretz Tzion v’Yerushalayim
Le Pays de Sion et Jérusalem.
Ou encore le splendide Yerushalaim Chel Zahav qui ne peut laisser indifférent, chanté ici par Ofra Haza:
Et là, je ne fais qu’effleurer la poésie et la musique qui illustrent l’amour des Juifs pour la ville de la paix, leur chère Yerushalaïm dont ils ont été privé pendant tant de siècles.
Et il faudrait que je fasse passer avant la sensibilité islamique d’un prétendu 3ème lieu saint de l’Islam qui ne cite pas Jérusalem dans le Coran, paroles d’Allah?
Non, je suis sioniste. Résolument et définitivement sioniste. Je veux que les Juifs cessent de pleurer sur Jérusalem. Je veux que ce déchirement d’amour pour la maison de leur Dieu soit enfin pansé et guéri.
Quel affreux fasciste je fais!
Pug