La cupidité de la Shoah

Berlin Reichsbank, 1933

Il existe un aspect de la Shoah qu’on voit rarement développé et qui me parait pourtant capital. Faisons un petit calcul.

Prenons aujourd’hui, un couple moyen français, propriétaire de sa maison ou appartement de 200 000 euros, d’une à deux voitures et d’un certain nombre d’objets divers, économies, etc. pour un total de 300 000 euros. Même si la maison est à crédit, la maison représente tout de même un patrimoine financier appartenant à ce couple.

Dans les 6 millions de juifs assassinés pendant la Shoah, partons d’une moyenne d’une famille de 6 personnes, père, mère, quatre enfants. Cela fait 1 000 000 de familles.

Vous éliminez ce million de familles.

Avec les chiffres d’aujourd’hui, vous récupérez 300 000 000 000 euros.

Oui, 300 milliards d’euros. A titre de comparaison, le budget de l’Etat français en 2013 a été de 386 milliards d’euros.

Alors certes, mon petit calcul est très imprécis et ne prend pas en compte des milliers d’ajustements. Mais ça donne une idée de la très juteuse opération financière qu’a été l’extermination des Juifs d’Europe.

Des milliers de familles allemandes ont pu emménager dans des maisons et appartements gratuits, récupérer du mobilier, des oeuvres d’art, etc. Les banques ont pu investir de l’argent partout sans rendre des comptes aux propriétaires. Le chômage a disparu puisque des millions d’employés étaient exterminés, etc.

De plus, les survivants, qui sont revenus en 1945 n’ont presque rien récupéré. Les maisons étaient occupées par des gens qui avaient des titres de propriétés légaux puisque les juifs avaient perdu leurs droits et ne pouvaient justifier de leur identité. Les oeuvres d’art avaient disparu, le mobilier éparpillé, les comptes en banque vidés ou confisqués puisque la personne ne pouvait justifier de son identité.

Quelle splendide opération financière pour l’Europe Nazie que la Shoah!

Surtout que ce n’est pas la première fois! Pour la seule France, entre 511 et 1942, il y a eu 13 expulsions des Juifs. Qui récupérait tous les biens des Juifs après qu’on les ait chassés! Le Roi de France, l’Etat français, le trésor royal ou public. Mais cela va plus loin qu’un simple vol de bien, il y a aussi une question de pouvoir. Les Juifs étaient interdits de tous les métiers « nobles » et ils étaient aussi interdits d’être paysans, soldats, fonctionnaires. Les seuls métiers qu’ils pouvaient faire étaient banquier, commerçant, croque-mort et les métiers dégradants. Pourquoi banquier? Parce que dans l’Eglise Catholique, le prêt à intérêt est interdit donc normalement, un catholique ne peut pas être banquier. Donc les Juifs sont devenus les banquiers de l’Europe catholique. Et ils contractaient des créances sur des seigneurs catholiques qui ne supportaient pas de devoir de l’argent à cette « sale race ». Donc régulièrement, les Rois de France ont expulsé les juifs de France et récupéré les créances! Tout le monde devait continuer à rembourser ses crédits mais au Roi! Brillant, non? Et on traite les Juifs d’escrocs!

Et si tout cette affaire d’antisémitisme bi-millénaire se résumait à ça, une infâme cupidité, un basse histoire de pognon et d’oseille, un darwinisme économique où le fort mange le faible pour s’approprier ses ressources?

Il faudrait faire une étude d’historien qui prendrait quasiment une vie entière pour établir cet aspect lucratif et financier de la solution finale dans toutes ses ramifications économiques mais, en méditant sur le simple petit calcul très imprécis que j’ai fait en début d’article, on est en droit de s’interroger: Est-ce que la Shoah n’a pas été, en fait, l’apogée de la cupidité humaine?

Pug