L’Amour pour mission
Israël a eu un impact certain sur moi ; je ne m’attendais absolument pas à cela. Je pensais bien que le pays me plairait et que ce que je verrais parlerait à ma raison, confirmerait mes raisonnements et appuierait mes arguments. Mais je ne pouvais m’attendre à ce que je vis au fond de mon coeur depuis notre retour. Certes, le processus a été long et beaucoup de résistances, intérieures et extérieures, sont intervenues mais, comme une rivière douce qui conquiert et inonde tout sur son passage, sans faire de bruit, sans rien emporter dans sa course, je ne peux résister aux flots qui ont commencé, pour moi, dans les ruelles de Jérusalem, dans la vallée du Cédron et sur le Mont des Oliviers.
Ceux qui aimaient le Pug cinglant, cynique et martial vont être désagréablement surpris par la candeur de mes propos mais j’endurerai tout le mépris et les reproches qui peuvent survenir parce que je ne peux aller contre la vague qui emporte mon coeur.
Ce qui s’est passé là-bas, sans que je ne le comprenne sur le moment, c’est ma découverte, et sa victoire sur mes réticences et mon cerveau torturé, de l’Amour.
Ce qui frappe, en premier lieu, en Israël, c’est l’amour des israéliens pour leur pays, pour leur culture, leur histoire, leurs traditions. Un amour tel que je ne ressentais pas de haine pour les Palestiniens. A ce sujet, je ressentais en fait une douleur résignée d’être haïs et rejetés et un regret triste que les choses se passent dans autant de conflit et de violence. Mais pas de haine, pas de rejet viscéral de l’autre. Au lieu de ça, je ressentais presque les affres d’un amour éconduit.
En découvrant la vieille ville de Jérusalem, à travers les yeux émerveillés, pleins de foi et de courage de Myriam, cette nuit mémorable où elle nous a presque exclusivement appartenu, en la parcourant en plein jour le lendemain et en montant sur le Mont des Oliviers où, selon les Evangiles, Jésus s’abandonne totalement et renonce à la vie pour sauver l’humanité, par un amour immense, j’ai commencé à être ébranlé dans beaucoup de mes certitudes et préjugés et dans la forteresse que mon esprit avait construit autour de mon coeur.
Ce que je comprends, c’est que L’Amour ne laisse place à rien d’autre. Ni haine, ni agressivité, ni cynisme, ni jugement, ni regrets, ni colère. L’Amour est un état d’esprit fondamentalement positif et qui, lorsqu’on le laisse faire, emplit tout, comme la rivière douce qui inonde tout sur son passage.
Dans ma foi en Christ, c’est même plus profond que ça. L’Amour est une personne. L’Amour est Dieu lui-même. Et depuis Jérusalem, j’ai cessé de lutter et de résister et je laisse mon âme, mon coeur et mon esprit être immergé dans cette vague que plus rien ne semble arrêter.
Les conséquences sont surprenantes, y compris pour moi. Les questions politiques, françaises ou autres, ne m’intéressent plus vraiment. Les craintes de guerres, de troubles, de souffrances ne m’obsèdent plus et ne me paraissent plus digne que je m’y attarde. L’agressivité et le ton bravache que je prenais pour démonter mes adversaires me semblent déjà un lointain souvenir.
Conséquence non-négligeable, également, mon coeur se laisse entièrement aller à ses sentiments pour une jeune femme que j’ai fait beaucoup souffrir par ma carapace et ma fierté.
Nous l’avons dit à plusieurs reprises, ici ou sur le site internet : la haine n’a jamais été notre moteur et c’est la passion de la vérité et l’amour d’Israël et du peuple juif qui nous conduisaient. En l’écrivant, je ne me rendais même pas compte moi-même à quel point c’était vrai. Mais je comprends maintenant que cette aventure des Goys, loin d’être seulement un engagement altruiste pour Israël et les Juifs, est l’un des éléments-clés d’un processus long et irrémédiable qui me mène enfin, après tant d’errance et d’agressivité fière, à comprendre ce qu’est réellement l’Amour. Et donc à comprendre Dieu, si je puis dire.
Je précise, à nouveau, qu’il n’y a dans ces propos aucun prosélytisme mais simplement un partage, à coeur ouvert de mes sentiments et pensées, dans une transparence que votre confiance rend nécessaire. Je ne crains pas de nuire aux efforts des Goys où à la cause d’Israël par ces propos que certains, évidemment vont trouver étranges et pourraient utiliser contre nous.
L’effort de Goys a toujours été mené par un sens de la droiture, du coeur, de la sincérité quoiqu’il puisse nous en coûter. Pour ma part, je continuerai sur ce chemin, avec d’autant plus de volonté que c’est également le chemin que prend ma vie personnelle.
Je l’affirme, la seule façon de défendre Israël et au fond, la seule façon de défendre l’humanité, où que l’on soit et à quelque poste que l’on soit, c’est par Amour et par tous les dérivés de courage, de sincérité, de droiture et de foi qui en découlent.
« Voici, tu veux la vérité dans l’homme intérieur et tu me feras comprendre la sagesse dans le secret de mon cœur.
…
Créé en moi un coeur pur, Ô Dieu, et renouvelle au dedans de moi un esprit droit. »
Psaume 51
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Pug
De la part d’un vieux chien grossier, vulgaire, affreux, fatigué et fou…d’Amour!
L’ Amour c’est la Vie, Pug…
Un jour, c’est certain l’Amour triomphera et règnera sur cette terre…enfin!
Finis enfin les pleurs, les peurs, la violence, la haine etc…!
Je crois personnellement que tu as pris le bon Chemin…Celui qui justement mène à la Vie !
Je ne peux que t’encourager avec d’autres à continuer dans cette Voie.
Ce qui est certain c’est que tu n’as pas fini d’apprendre Pug et d’aller de découverte en découverte!
Même la conquête de l’espace n’est rien, absolument rien, comparée à la conquête de l’Amour de D.ieu !
Aussi, je te souhaite sincèrement une bonne Vie… infinie!
Shalom.