Retirer la nationalité aux franco-israéliens?
Je vois à nouveau passer, sur les réseaux sociaux, de vieilles informations sur l’idée d’interdire l’Alyah aux juifs de France, pour les empêcher d’aider l’Etat criminel d’Israël ou sur l’idée de retirer la nationalité française à ceux qui s’engagent au sein de Tsahal.
Ces idées mettent furieusement en colère les juifs de France et les goys sionistes, tant elles sont imprégnées, pour ne pas dire trempées, d’antisémitisme et de nationalisme totalitaire, alors qu’elles sont souvent brandies par des gens de gauche!
Ce ne serait pas la première fois, en effet, qu’on essaie d’empêcher les Juifs d’entrer en Israël pour affaiblir l’Etat Juif et pousser à sa destruction sans en avoir l’air. C’est notamment ce qu’ont fait les Britanniques en limitant l’immigration juive en Palestine entre 1939 et 1947, livrant ainsi les Juifs d’Europe à l’extermination et menant, par exemple, à l’odyssée de l’Exodus, chargé de rescapés de la Shoah qui furent renvoyés en Allemagne.
Et à vrai dire, ce ne serait pas la première fois non plus que l’on tente de dissuader des Juifs ou des non-juifs d’aider militairement Israël en menaçant leur passeport! En 1947, tout en reconnaissant officiellement l’Etat d’Israël, l’administration américaine a imposé un embargo sur les armes et matériels d’armement à destination d’Israël et avait mis en place la déchéance de nationalité pour les anciens militaires américains qui rejoindraient Tsahal.
Mais au final, ces imprécations de gens d’extrême-droite ou gens de gauche, soudainement nationalistes français quand il s’agit de nier la nation d’Israël, me font surtout sourire de mépris. Dans leur acharnement contre Israël, fait d’une méconnaissance assourdissante de l’histoire et d’une haine pathologique, ils ne parviennent pas à saisir que l’Etat d’Israël et la nation juive existent malgré tous leurs efforts, leurs embargos, leurs interdictions, leurs restrictions et leurs déchéances et ne comprennent pas que tous ces blocages ont rendu encore plus grande et plus débrouillarde la détermination israélienne.
C’est pourtant logique et c’est le concept de « brûler les vaisseaux de Cortès »! Quelqu’un qui ne pourra pas revenir se battra encore plus fort pour se faire accepter et réussir dans son pays d’adoption. C’est aussi avec cette audace, cette énergie et ce culot insolent de gens acculés à réussir que les Israéliens et les Mahal ont dominé leurs adversaires en 1948 et au cours de tous les conflits qu’ils ont affrontés.
Et surtout, ces gens ne comprennent pas ce qu’est Israël pour les Juifs qui envisagent l’Alyah et même pour des goys qui restent chez eux mais qui comprennent l’histoire juive. C’est pourtant marqué dessus, comme le Port-Salut:
Hatikvah, l’espoir…
« Aussi longtemps qu’en nos cœurs,
Vibrera l’âme juive,
Et tournée vers l’Orient
Aspirera à Sion,
Notre espoir n’est pas vain,
Espérance bimillénaire,
D’être un peuple libre sur notre terre,
Le pays de Sion et Jérusalem. »
Si on ne comprend pas cet espoir juif, on n’est tout simplement pas qualifié pour parler du conflit israélo-arabe…
Pug