Halte aux amalgames!
En 1945, la population allemande est autour de 68 000 000.
En 1945, les membres du parti Nazi sont d’environ 8 500 000.
Au plus fort de leurs effectifs, les SS étaient au maximum 1 500 000, en comptant les presque 1 200 000 de Waffen SS qui avaient un rôle de combat militaire au même titre que la Wehrmacht.
Dans les SS restants, on peut compter un nombre non négligeable de personnel administratif, technique et logistique.
Le nombre d’allemands membres du parti nazi, engagés dans la SS et responsables directs de crimes à caractère génocidaire est marginal par rapport à la population allemande, par rapport à l’effectif du parti Nazi et n’est même pas la majorité des hommes portant l’uniforme de la SS.
C’est pourtant cette minorité que représente la SS par rapport à l’ensemble du parti Nazi et de la population allemande qui s’impose à la conférence de Wannsee du 20 Janvier 1942 comme la référence morale du Nazisme et comme maître d’oeuvre de la solution finale à la question juive.
Cette démonstration, éminemment dérangeante, pourrait passer pour une tentative de réhabilitation des Allemands, du Nazisme et même dans une certaine mesure de la SS. Il n’en est évidemment rien. Comme l’ont montré de nombreux historiens, il n’est pas nécessaire d’être un SS fanatisé pour commettre des crimes nazis et d’un point de vue juridique, il n’est pas non plus nécessaire d’appuyer soit même sur la détente ou de verser soi-même le Zyklon B pour être coupable de crimes contre l’humanité.
Le grand débat, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale où la principale défense de la population allemande était « On ne savait pas », est de savoir le degré de complicité, de complaisance, de lâcheté ou d’ignorance de la population allemande. Or, plus les découvertes et les recherches avancent, plus cette question trouve sa réponse. L’ampleur tentaculaire du système concentrationnaire qui envoyait des arbeitskommandos de déportés affamés jusque dans toutes les strates de l’économie allemande révèle aujourd’hui que ce sont environ 42 000 sites, d’Auschwitz jusqu’à la petite ferme allemande, qui ont reçu des victimes du Nazisme pour du travail forcé. Il est impossible que la population allemande ne sache pas ce qu’il se passait, même s’il est évident que très peu, en dehors des autorités du Reich et de la SS avaient une vision d’ensemble du système.
Alors, pourquoi cette provocation un peu stupide pour dénoncer l’amalgame entre les SS et le reste du parti Nazi? Justement pour faire prendre conscience qu’il n’y pas d’amalgame. Si une grande majorité de la population allemande a approuvé mollement ou au minimum fermé les yeux par lâcheté, c’est parce qu’ils savaient pertinemment que le Nazisme qu’ils avaient porté au pouvoir et contre lequel ils étaient très peu à se rebeller, ne faisait que mettre en oeuvre ses promesses et ne faisait que suivre sa doctrine.
Y a t’il un parallèle à faire avec ce que nous vivons aujourd’hui? Oui, évidemment. Lorsque des millions de musulmans approuvent et célèbrent les attentats en Europe et en Amérique ou au minimum se taisent devant les crimes islamiques ou condamnent mollement en trouvant des justifications aux crimes, tout en clamant de façon agressive qu’il ne faut pas amalgamer l’Islam et l’Islamisme, on est en droit de se demander quel est leur degré de complicité, de complaisance, de lâcheté ou d’ignorance.
Est-ce un amalgame honteux? Non, c’est une question légitime et fondée sur une argumentation historique qui ne s’effondre pas simplement parce que le Nazisme était une idéologique politique alors que l’Islam est une religion. Avons-nous le droit d’exiger de nos concitoyens musulmans une position claire et sans la moindre ambiguïté sur le sujet? Oui, surtout quand on constate que le 28 décembre 2014 à l’Université islamique Al Ahzar du Caire, le Président Egyptien Abdel Fattah Al-Sissi a pris cette position claire et sans ambiguïté de dénoncer une idéologie destructrice et haineuse qui a kidnappé toute la pensée islamique, qui menace le reste du monde et qui mène l’Islam à la perdition.
A l’inverse, à force de vouloir excuser et justifier les crimes islamiques en prétextant que ce n’est pas l’Islam et à force de refuser de juger les crimes communistes en prétextant que ce n’est pas le Communisme, on finit par réhabiliter de facto les crimes nazis en laissant penser que ce n’est pas le Nazisme.
Appelons un chat un chat et par pitié, n’essayez pas de changer le sujet des crimes réels de l’Islam en calomniant sur des crimes imaginaires d’Israël ou le sujet des crimes communistes historiques en accusant les américains d’impérialisme, on commence à connaître la méthode.
Pug