Verdun, un jour de 1916…
J’avais choisi un jour étrange pour me rendre à Verdun. Nous étions le 1er novembre 2000 et je profitais d’un jour de « perm » de mon service national pour quitter ma base aérienne de Creil et aller visiter ce lieu renommé. Choisir le jour des morts pour voir le lieu ou le Général allemand Falkenhayn voulut saigner à blanc l’armée française, c’est au mieux cocasse, au pire franchement macabre.
Mais j’avalais en deux heures le trajet et le moins que l’on puisse dire, c’est que je fus vite dans l’ambiance. Le trajet que j’avais choisi passait, en première escale, par Compiègne et la clairière de Rethondes, lieu ou furent signés deux armistices, l’un glorieux, l’autre cruellement honteux. Passé Compiègne, je m’enfonçais rapidement dans ce Nord-Est de la France, tellement meurtri par quatre longues années de cette guerre horrible. Au détour de l’autoroute, sans prévenir, un alignement de croix blanches, premières témoins de l’hécatombe. L’ambiance générale s’assombrit, comme si cette terre, dans les contreforts de la Lorraine gorgée du sang de ses enfants, criait qu’on la laisse en paix. Cet étrange sentiment ne faisait que s’affirmer davantage au fur et à mesure que je m’approchai de Verdun. A la fin du voyage, la route s’ouvrit sur la ville, enfoncée dans sa cuvette et environnée de ses collines. Elle semble déjà meurtrie et semble se refuser au visiteur, comme un enfant apeuré qui se cache sous ses draps pour repousser les démons de la nuit.
Voici donc le saillant de Verdun, une protubérance dans la ligne de front, un avant-poste français que les allemands n’avaient jamais réduit. Après dix-huit mois de guerre, ce saillant français dans les lignes allemandes allait devenir l’une des pires batailles de l’histoire. Ironiquement, Verdun allait devenir, par le pacte du sang mêlé, la première fondation de la fraternité franco-allemande.
J’ai bien mal au dos, ce matin. Ma paillasse, dans ce qui me sert d’abri, est posée sur une racine. J’ai du changer de place à cause des rats. Ces saloperies ne sont même pas effrayées par la guerre. L’adjudant-chef m’a réveillé à cinq heures mais j’ai l’impression de ne pas avoir dormi depuis plusieurs jours. Les fausses alertes, les tirs, les cris de blessés, je suis toujours réveillé. L’adjudant-chef me regarde paternellement. Il a l’âge d’être mon père, en effet. « Allez, café, mon lieutenant, ça ira mieux !» Je prends le quart qu’il me tend et je me réchauffe les mains en laissant la vapeur me caresser le visage. Que c’est bon, ce petit instant de chaleur ! Il fait si froid. On est le 21 février 1916, il est sept heures du matin. L’adjudant-chef s’assoit en face de moi. Il ne dit rien, il profite de la chaleur du café, lui aussi. On a appris à oublier le vacarme incessant, les tirs, les sifflements d’obus, les ordres hurlés par les sous-officiers. Le café est un instant de silence intérieur. Ma petite maman, que tu me manques…
Je dépasse la ville, décidant de ne m’y attarder qu’en fin de journée. Je monte alors sur les hauteurs au nord-est, dans de superbes sylves fascinantes. Vu de la route, l’endroit ne ressemble pas du tout aux images que l’on a vu mille fois dans les documentaires et les photos. Je suis presque déçu. Je m’attendais à trouver un paysage lunaire et poussiéreux ou l’herbe ne repousse plus. Je trouve des routes bien pavées au bitume noir et aux lignes blanches fraîchement repeintes. Je trouve des panneaux indicateurs modernes et des poches Carrefour dans les fossés. Un coup d’œil à la carte et je me dirige vers Douaumont pour y voir le fort de même nom. Le panneau indiquant la commune de Fleury-devant-Douaumont est moderne, écriture noire sur fond blanc, encadré de rouge. Autour de la route, la forêt. Après une centaine de mètres, un panneau barré indique la sortie de la commune. J’ai du rater quelque chose. Je freine un peu brutalement et fais demi-tour, pensant trouver une rue ou une route menant au village. Mais je ne trouve rien. Pas de rues, pas de route, pas de chemin. Pas de village. Tout autour, la forêt. Je gare ma Peugeot sur le bas côté et descends de voiture, perplexe. Une petite clairière, en contrebas, m’interpelle. Je ne l’avais pas remarquée depuis la voiture. Une petite chapelle s’y dresse, au milieu d’un étrange terrain fait de creux et de bosses. Devant la chapelle, plusieurs petits panneaux portent des photos en noir et blanc. Je me penche pour les observer et brusquement, je comprends. Si le village existe toujours au plan administratif, il a en réalité totalement disparu. Il ne subsiste que cette petite chapelle mémorial qui prend tout à coup un sordide aspect de pierre tombale. Douaumont est mort, en même temps que l’ensemble des victimes de la terrible bataille. Je remonte en voiture et recommence à parcourir la région. Dans toute la région, au nord nord-est de Verdun, la plupart des villages ont disparu. Partout, les panneaux modernes indiquent les limites administratives mais il ne reste que des trous et des cratères.
Les sifflements d’obus sont très nombreux, tout d’un coup. L’ennemi tire massivement. L’adjudant-chef se jette au fond du boyau tandis que je me dresse, jumelles en main, pour essayer d’apercevoir les premiers impacts. Je n’entends même pas l’explosion. La terre vibre et saute. Le sol s’enfonce et je tombe sur l’adjudant-chef, couvert de terre et de boue. Les explosions se font de plus en plus denses et rapprochées. Je reste au sol, sur l’adjudant-chef qui tente d’évacuer la terre qui tombe au niveau de sa bouche. Je ne sais pas combien d’obus éclatent près de nous. Ca n’arrête pas. Vive douleur dans le mollet droit. Des éclats de bois volent dans tout les sens et j’en ai pris un dans la jambe. Je l’arrache vivement et j’essaye de me redresser. Le Bois des Caures dans lequel nous sommes cantonnés est en train d’être rasé par les obus allemands. Les arbres tombent les uns après les autres. Je dois sortir de ce trou. Je dois m’occuper de ma section. Je tente de ramper mais j’ai l’impression de nager dans la boue. Ca explose sans arrêt, il n’y a aucun répit. Ils doivent être en train de nous envoyer toute leur cargaison. J’essaie d’appeler mais c’est peine perdue. Je ne m’entends même pas hurler. Une très violente secousse. Un bruit terrible. J’ai l’impression d’être écartelé. Voile noir.
Je retourne à Douaumont visiter l’ossuaire du même nom et le Musée de la Bataille de Verdun. L’ossuaire est très impressionnant. Ce bâtiment blanc déchire le ciel de sa haute tour et se dresse, là encore, comme une immense stèle funéraire. En pénétrant dans l’ossuaire, je ressens un choc violent. Avais-je naïvement pensé que le mot ossuaire n’était qu’une figure de style ? Je reste coi et immobile devant le spectacle de ces milliers d’ossements humains, non identifiés et entassés là. Tous ces hommes qui ne sont jamais rentrés chez eux ! Tous ces hommes dont les familles n’ont jamais connu le sort ! Simplement disparus et jamais revus. Lorsqu’on a commencé à nettoyer les champs de bataille après guerre, on a juste retrouvé des centaines de milliers d’ossements, non identifiables. Cet ossuaire est leur sépulture, du moins aime t’on à le croire. Combien sont encore enfouis dans la terre ravagée de la Lorraine ? Les noms des disparus sont inscrits sur les pierres de l’édifice. Là, un aspirant. Là, un sergent. Là, un soldat. Leur nom gravé sur ces pierres est tout ce qu’il reste d’eux. Depuis plusieurs décennies, il n’existe plus personne qui se souvienne de leur vivant. Jeune aspirant de l’Armée de l’air, effectuant son service national à Creil, je ne peux m’empêcher de m’identifier aux aspirants dont je relève les noms sur les murs de l’ossuaire. Je suis officier d’un pays en paix et d’une armée qui n’intervient quasiment plus que pour des opérations de maintien de la paix ou des évacuations de ressortissants. Dans mon douillet bureau de Creil, après ma douche quotidienne, mes croissants au petit déjeuner et revêtu d’un uniforme propre et fraîchement repassé, le courage est une notion toute relative et complètement abstraite. Je ne pense pas au courage héroïque des actions de guerre téméraires, je pense au courage de se réveiller tous les jours, de rester sur le front tous les jours, de faire son devoir sans jamais savoir ce qu’il va advenir ni quelle sera la dernière chose que l’on verra. Etre un officier au combat, être un officier avec la mort pour seule amie fidèle, être un officier qui demande chaque jour à ses hommes de mourir sous ses ordres, être un officier qui ne s’en va pas en courant devant l’abjecte horreur d’un conflit qui massacre toute une génération. Quelle est la mesure de ce courage ?
Combien de temps ai-je perdu connaissance ? Qu’est-ce que je fous là ? Je respire mal, j’ai de la boue plein le visage et je suis déjà à moitié enterré. J’essaie de me relever. Je vois rouge. Je m’essuie les yeux, je suis couvert de sang. Mon Dieu, qu’est-ce qui se passe ? Les explosions n’arrêtent pas. Les obus tombent comme la grêle. La terre semble se soulever toute entière à chaque explosion. Ma section, l’adjudant-chef ! Derrière moi, la main de l’adjudant-chef dépasse d’un monticule de gravats. Je la saisis et tire dessus mais ce n’est qu’un bras arraché. Je le lâche brutalement. Ma tête résonne comme une cloche, mais je n’entends déjà plus rien. Des éclats volent dans tous les sens. Je me protège le visage avec le bras. Une série de secousses. Je suis projeté contre la paroi du boyau. J’ai le souffle coupé. Mon épaule gauche me fait atrocement souffrir. Je me tâte. J’ai un trou béant entre l’épaule et l’omoplate. Je ne peux presque pas bouger le bras. Un homme s’approche en courant. Je ne reconnais même pas son uniforme en lambeaux et couvert de sang et de boue.. Il m’attrape et me couche au sol. Il a les yeux complètement rouges, totalement écarquillés. Il me tire vers ce qui reste de mon abri. Ou sont mes hommes ? En rampant, je regarde autour de moi. Je ne vois rien, ni personne. Des débris qui volent et ricochent, des armes abandonnées et déformées, des caisses, le ciel obscurci de poussière et de fumée. Je n’ai jamais vu ça. Toute l’artillerie allemande nous pilonne comme de vulgaires cailloux sous une masse. Papa, comme j’aimerais m’asseoir avec toi, près du feu, dans le salon.
En sortant du Musée de la Bataille de Verdun, près de Fleury, je m’aventure un peu dans les bois, en restant sur mes gardes. Des avertissements, répétés un peu partout, indiquent que les anciens champs de bataille sont encore lourdement infestés d’armes et de munitions dangereuses qui peuvent éclater si on les ramasse. Il faut donc être prudent si l’on ne veut pas rejoindre, avec un différentiel de quatre-vingt dix ans, la trop longue liste des morts, blessés, mutilés, voire gazés de la première guerre mondiale. Je marche dans la forêt, l’œil aux aguets. Davantage par curiosité que par crainte, d’ailleurs. Mais mes capacités d’imagination me permettent vite de visualiser les scènes. Le sol est jonché de cratères, de monticules et de tranchées refermées dont subsistent seulement quelques structures. A perte de vue, dans le sous-bois, les cratères et les petits lacs qui se forment entre eux témoignent. Je m’assois dans l’herbe fraîche, au bord d’un de ces cratères. J’ai la sensation étrange d’être sur le lieu d’un crime. Je ferme les yeux et j’imagine l’obus, chargé dans un canon allemand par un ou deux servants en sueur. L’ordre de tir, hurlé dans la langue gutturale de Goethe. Le départ assourdissant, pendant que les servants se bouchent les oreilles. L’obus grimpe, déchirant l’air et plus rapide que le son. Parvenu au sommet de sa courbe, il retombe à grande vitesse. A l’endroit ou je me trouve, des soldats français. Que font-ils à cet instant précis ? Ils portent secours à un camarade, ils courent baïonnette au canon, ils s’approchent en rampant grenades en main ou tout simplement, ils s’abritent derrière un vestige. Ils n’ont pas entendu l’obus arriver. L’obus frappe la terre meuble et explose aussitôt, expédiant terre et éclats meurtriers à des dizaines de kilomètres à la ronde. Il laisse seulement un cratère, celui au bord duquel je me tiens. Combien d’hommes ont-ils été tués et blessés par cet obus dont je contemple l’œuvre destructrice ? Je lève les yeux et regarde le paysage devant moi. Ce sont des centaines de milliers, voire des millions de cratères qui recouvrent aujourd’hui toute la région de Verdun. Des millions d’obus tirés par les artilleurs allemands dont quatre-vingt mille en huit heures sur le seul Bois des Caures, le 21 février 1916.
Encore une autre terrible secousse dans un fracas d’enfer. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. Le toit de mon abri, dans le boyau, s’est affaissé plusieurs fois mais ne s’est pas effondré. Un deuxième soldat s’est jeté dans l’abri et se tient immobile comme nous depuis. J’ai le nez, la gorge et la bouche tapissés de poussière et de terre. J’ai l’impression d’étouffer à chaque respiration. Je n’entends plus rien mais je ressens chacune des explosions à proximité. Je n’entends plus qu’un long sifflement strident qui me vrille le cerveau et m’empêche de sombrer. Je voudrais fermer les yeux et me réveiller ailleurs. Je revois Papa, sur le banc vert dans le jardin, et Maman avec son éternel et doux sourire. La douce chaleur d’une après-midi de printemps à la maison, loin d’ici, loin de tout ça. Je n’ai plus aucune notion du temps. Cet abri sera sans doute mon caveau. Je ne veux pas mourir. Les détonations sont innombrables. Je sens une chaleur sur mon visage. Le sang coule de mes oreilles, abondamment. J’ai vomi deux ou trois fois. Les gaz, peut-être. J’ai mal, mais je ne sais même plus ou. J’essaie encore de regarder autour de moi. Je ne reconnais plus rien. Le sol est labouré par les obus. Ma tranchée n’existe plus, le 56ème Bataillon de Chasseurs a disparu. Ca me révolte et je veux hurler mais je suis pris d’un fou rire. Je glisse vers la folie. Une image de mon grand-frère, François et son regard bienveillant, quand j’étais petit. Les larmes montent.
Le 56ème Bataillon de Chasseurs du Lieutenant-colonel Emile Driant était en position dans le Bois des Caures, ce matin du 21 février 1916. A sept heures quinze, l’artillerie allemande ouvre le feu. Un feu terrible et terriblement dévastateur. C’est un véritable rouleau compresseur d’artillerie qui retourne et écrase tout sur son passage. Plusieurs centaines de canons et de mortier tirent sans s’arrêter pendant huit heures d’affilée. Dans les tranchées françaises, les chasseurs du lieutenant-colonel Driant n’ont aucun abri. Neuf soldats sur dix disparaissent déchiquetés et enterrés dans la matinée. Mille deux cent hommes sont tués en quelques heures sans pouvoir réagir. Le Bois des Caures, comme toutes les forêts au nord de Verdun, est dévasté et remplacé par le décor désertique et lunaire de toutes les photos de cette époque. A seize heures, les obus cessent de pleuvoir et les troupes d’assaut allemandes progressent. Six divisions allemandes avancent vers les lignes françaises qui n’existent quasiment plus. Une petite centaine de soldats a échappé au bombardement et ils ne sont plus en état d’opposer une quelconque résistance. Pourtant, par petits groupes, les soldats exsangues, épuisés, rendus sourds et couverts d’un mélange de boue et de sang, se relèvent, récupèrent les armes qu’ils trouvent et commencent à riposter. Les groupes d’assaut allemands s’approchent des restes de la ligne française précédés par leurs terribles lance-flammes qui émettent un son effrayant. Assis dans un ancien trou d’obus, je ferme les yeux et tente d’imaginer la scène.
Bruits de mitrailleuses, coups de fusil, cris, bruits de pas, des centaines de pas. Les Boches approchent. Des bruits terribles suivis de cris atroces, les lance-flammes. Vision de cauchemar. Dans les nappes de fumée ocre des gaz émergent les Boches cachés derrière leurs masques à gaz et précédés de grands jets de feu. C’est l’apocalypse. Comment a-t-on pu en arriver à ça ? Ce n’est pas pour finir brûlé par des monstres masqués au milieu des restes éparpillés de mes camarades que mes parents m’ont élevé avec tant d’amour et de soin. Instinct de survie. Je cherche une arme. Mon revolver d’ordonnance a disparu. Je trouve une baïonnette qui émerge d’un tas de débris. Je la saisis. Il y a un fusil dessous. Je le déterre, le plus vite que je peux. Même s’il ne fonctionne pas, ce sera mieux que rien. Les allemands sont à quelques dizaines de mètres. Je tente de nettoyer le mécanisme. Miracle, il semble en bon état. Je tente de vider le canon, mais déjà les allemands sont à portée. Autour de moi, j’entends quelques détonations. Les quelques chasseurs qui restent se battent. J’essaie de me redresser mais ma jambe gauche ne suit pas. Une horrible douleur me vrille le cerveau quand j’essaie de la bouger. Je manque de sombrer dans l’inconscience. Je reste dans ma position, fusil en main. Au moins, quand ils arriveront sur moi, ils auront une belle surprise à la française ! Les bruits de pas se rapprochent, des cris dans cette langue gutturale que j’ai tant appris à haïr. Une silhouette se détache sur la fumée. Je tire. Elle tombe. Bruit terrible, comme un cri rauque d’animal blessé. Je vois à peine le début de la longue flamme qui vient sur moi. Papa, Maman, mes chers frères et sœurs, je vous ai tant aimé…
L’obscurité tombe sur Verdun, ce 1er novembre 2000, quand je me retourne pour jeter un dernier regard à cette ville martyre qui vit la mort cruelle de 600 000 jeunes hommes, français et allemands, jetés à corps et à vies perdus dans la plus terrible bataille de l’histoire. Il me semble distinguer comme un très faible halo au-dessus de la ville et ses collines, comme s’ils étaient tous là, lorsque la nuit vient sur Verdun. Comment comprendre ce qu’ils ont vécu et ressenti pendant ces horribles moments de mort, de souffrance et de peur ? Je ne le peux pas, bien évidemment et ce, malgré tous mes efforts d’imagination. Je peux, par contre, me souvenir d’eux.
Aujourd’hui, tous ont disparu et je souhaite faire mien et partager avec les générations à venir le serment que le dernier poilu vivant, Lazare Ponticelli, fit dans les tranchées avec ses camarades. Dans cette terrible détresse et ce danger de mort permanent, ils se jurèrent que « Celui qui vivra viendra nous voir ».
C’est à nous, qui vivons, d’honorer ce serment. Pour ne jamais oublier ces hommes, là-bas, à Verdun, un jour de 1916…
Pug – 6 février 2015