Du terrorisme moderne
Le terrorisme tel qu’on le connait aujourd’hui est-il né avec l’Islam?
Non.
Pourquoi oublie-t’on copieusement que le terrorisme religieux islamiste a appris son métier auprès du nationalisme socialiste arabe, algérien et palestinien, qui lui a appris son métier auprès du terrorisme révolutionnaire marxiste et avant lui, anarchiste et nihiliste?
Le groupe anarchiste russe Narodnaïa Volia commet l’attentat à la bombe de Saint-Petersburg du 13 mars 1881 qui coûte la vie au Tsar Alexandre II, alors que celui-ci, surnommé « Le Libérateur » a entrepris de grandes réformes en Russie, avec l’abolition du servage, l’introduction d’une forme de représentativité, une réforme de la justice et de l’enseignement, notamment.
Son assassinat met un coup d’arrêt à une modernisation profonde de la Russie, ce qui laisse pourrir la société russe jusqu’à l’explosion de 1917 qui voit la victoire des terroristes révolutionnaires qui vont essaimer leurs méthodes, parfaitement assumée notamment dans « Terrorisme et Communisme » de Leon Trotsky en 1920, en inspirant ou soutenant plusieurs centaines de groupes terroristes partout dans le monde.
Parmi les plus connus, l’IRA qui assassine Lord Mountbatten avec l’aide du KGB, la Rote Armee Fraktion allemande qui fusionne avec l’Action Directe française en 1985 et responsable de dizaines d’attentats et assassinats en Europe, les Brigades Rouges italiennes, le MPLA en Angola, l’ANC en Afrique du Sud, les FARC en Colombie, le Sentier Lumineux au Pérou et surtout, le FLN en Algérie et l’OLP et le FPLP au Proche-Orient qui provoqueront la naissance en Algérie du GIA devenu AQMI et la naissance du Hamas, du Djihad Islamique du Hezbollah et maintenant de l’Etat Islamique à Gaza. Rappelons au passage que c’est pour lutter contre l’invasion soviétique de l’Afghanistan qu’Al Qaeda et les Talibans ont pris forme, pour ensuite déboucher sur l’Etat Islamique qui fait des petits un peu partout, notamment en Afrique avec Boko Haram.
Pour les défenseurs béats du Marxisme révolutionnaire qui pleurent leurs amis de Charlie Hebdo, navré de le dire, mais c’est ce qu’on appelle un retour de flamme de quelque chose que leurs théories politiques ont nourri pendant plus d’un siècle. A force de jouer avec les explosifs, ça finit toujours par nous péter à la figure!
Tiens, voyons ce que disait Trotsky sur la liberté de la presse dans son torchon sur le terrorisme:
« Nous faisons la guerre. Nous nous battons pour la vie ou la mort. La presse n’est pas l’arme d’une société abstraite, mais de deux camps inconciliables, qui se combattent par les armes. »
C’est suffisamment clair ou il faut qu’on fasse un commentaire de texte et un débat dialectique?
Pug