A propos de la Judée-Samarie
Au sujet de la Judée-Samarie que les intellectuels bien pensants occidentaux, partisans de la solution à deux états, n’arrêtent pas d’appeler « Cisjordanie » :
1) La solution à deux états :
DEPUIS JANVIER 2006, PAR UN PROCESSUS DEBUTE EN 1994 ET SUITE AU RETRAIT ISRAELIEN, TOTAL ET DEFINITIF, DE GAZA DE 2005, LE « PEUPLE PALESTINIEN » A SON ETAT LIBRE ET INDEPENDANT, comme le prévoyait le Plan de partage de la Palestine mandataire occidentale avec l’intégralité du territoire de la bande de Gaza dans l’entité arabe à créer, LA SOLUTION À DEUX ETATS EST DONC APPLIQUEE DEPUIS LORS !
Seulement voilà, arabes et occidentaux bien pensants parlent toujours de solution à deux états par la création d’un état Palestinien en Judée-Samarie/Cisjordanie.
Question :
Qui sont donc ces grands stratèges en géopolitique qui proposent une solution à deux états sans prendre en compte l’état déjà existant ?
Puisque l’état Palestinien existe déjà à Gaza, vouloir en créer un autre en Judée-Samarie/Cisjordanie revient à préconiser une solution, non pas à deux états (état d’Israël + état Palestinien), mais à TROIS ETATS (état d’Israël + état Palestinien de Gaza + état Palestinien de Cisjordanie).
Qui sont donc ces grands stratèges en géopolitique qui pensent qu’un état est viable lorsqu’il est coupé en deux et géographiquement séparé, non par un fleuve ou une mer ou un océan, mais par un autre pays placé en plein milieu des deux entités formant cet état ?
Du point de vue de l’organisation interne, du commerce intérieur, de la libre circulation interne des biens et des personnes c’est totalement aberrant !
De plus, quel pays partage sa capitale avec un autre sans qu’il y ait conflit ?
Le seul exemple qui me vient à l’esprit est la RFA et Berlin-ouest du temps de la guerre froide avant la réunification… J’entends déjà des « oui mais Berlin n’était pas la capitale de l’Ouest, c’était Bonn… » Certes, Bonn était la capitale administrative de l’Allemagne de l’Ouest puisque Berlin-Ouest était totalement enclavée au milieu de la RDA, mais restait dans le cœur de tout allemand, de l’Ouest comme de l’Est, la seule, unique et historique vraie capitale de l’Allemagne…
Je souligne l’étrange similitude de terminologie entre Berlin-Est et Jérusalem-Est et j’affirme que les occidentaux veulent imposer à Jérusalem la honte qu’a été, pour l’Europe, la situation de Berlin et ce, alors que Jérusalem a déjà connu cela entre 1948 et 1967! En fait, cela démontre que la pensée occidentale sur le conflit israélo-arabe reste sclérosée dans de vieilles, obsolètes et éculées conceptions issues de la guerre froide dont ils n’arrivent pas à se défaire. C’est pourquoi l’on peut se poser la question : « Qui sont ces grands stratèges qui sont infoutus de se sortir de concepts éculés ? ».
De plus ces grands stratèges en géopolitique ne prennent pas en compte le fait que ces deux régions, « devant former ce second état », sont « gouvernées » par deux entités politiques, plus ou moins totalitaire (je fais de l’ironie), totalement opposées l’une à l’autre ; Ne pas tenir compte de ce fait est donc préconiser, non pas une solution à deux états, mais belle et bien une solution à trois états : état d’Israël + état Palestinien de Gaza + état Palestinien de Cisjordanie.
2) La Judée-Samarie :
En occident, les mots « occupé », « occupation », « colonies », « colons » sont très souvent utilisés pour parler de la « Cisjordanie », sans tenir compte ou même expliquer que les israéliens ne considèrent pas ces territoires ainsi et sans tenir compte des arguments valables justifiant la position israélienne.
Le terme Cisjordanie est donc totalement biaisé et, est employé volontairement à des fins de propagande pro-palestinienne afin de supprimer le lien du peuple Juif avec cette région, dans le seul objectif de désigner les israéliens (sous-entendu, les Juifs) comme de véritables étrangers en ce territoire.
En 1922, les britanniques créent deux entités administratives distinctes au sein de la Palestine mandataire : La Palestine juive dite Palestine mandataire occidentale (ou de l’Ouest), censée devenir le futur « foyer national juif » (premier livre blanc), et la Transjordanie arabe dite Palestine mandataire orientale (ou de l’Est, futur royaume de Jordanie).
La Société des Nations en 1922 n’a jamais donné aux Arabes de Palestine (appelés improprement « Palestiniens » depuis 1964) un quelconque droit à créer un foyer national en Palestine juive (Palestine mandataire occidentale ou de l’Ouest), puisque justement 77 % de la Palestine mandataire avait été cédée aux Arabes pour former la Transjordanie (Palestine mandataire orientale ou de l’Est), et que le reste devait former le foyer national juif.
En 1922, d’après les résolutions de la Société des Nations, la Judée-Samarie, devait faire partie du « foyer national juif ».
En 1946, la Transjordanie (Palestine mandataire orientale ou de l’Est) obtient son indépendance et devient le royaume de Jordanie, donc avant la création de l’Etat d’Israël, et avant qu’elle n’occupe la Judée-Samarie et la renomme « Cisjordanie ».
En 1947, suite à la demande d’indépendance de la Palestine juive (Palestine mandataire occidentale ou de l’Ouest), l’ONU (anciennement Société des Nations) élabore un plan de partage, entre juifs et arabes, de la Palestine mandataire occidentale de l’Ouest (allant ainsi totalement contre les résolutions de 1922 de la Société des Nations) : Plan prévoyant l’intégralité du territoire de la bande de Gaza et une partie de la Judée-Samarie dans l’entité arabe à créer.
En 1948, les arabes de Palestine mandataire occidentale de l’Ouest (juive) refusent le plan onusien et déclarent la guerre au tout nouveau état d’Israël aidés de tous leurs voisins arabes : Cette résolution onusienne n’a donc depuis plus aucune valeur juridique car les arabes ont refusé ce plan afin d’effacer de la carte l’État juif.
En effet depuis, le plan onusien de 1947 n’a plus aucune valeur juridique car il devait être accepté par les deux parties pour être valide (les arabes l’ont refusé et rejeté puis ont déclaré la guerre), et les différentes résolutions onusiennes, faites depuis lors et basées sur le plan de 1947, ne peuvent en aucun cas modifier les résolutions de 1922 de la Société des Nations qui reconnaissait le droit du peuple Juif à créer un foyer national juif en Palestine mandataire occidentale de l’Ouest, de la mer méditerranée au Jourdain (c’est inscrit dans la Chartres de l’ONU).
Suite à la guerre d’indépendance d’Israël, conséquence de l’attaque du jeune état par les pays arabes voisins et le refus arabe du plan de partage de l’ONU (oui le seul et unique refus des arabes), la Judée-Samarie fut investie militairement par la Jordanie en 1948, occupée militairement par la Jordanie en 1949, et annexée par la Jordanie en 1950 qui lui donna alors le nom de « Cisjordanie ».
Le terme « Cisjordanie » a donc été inventé par la Jordanie en 1950, après qu’elle a occupé illégalement puis annexé ce territoire.
Le terme Judée-Samarie était utilisé par toute la communauté internationale jusqu’à l’occupation jordanienne de 1950 et même le plan de partage onusien de 1947 n’a jamais parlé d’un territoire s’appelant « Cisjordanie »!
Rappelons aussi que la Jordanie, en plus de renommer ce territoire, a expulsé tous les Juifs qui y habitaient depuis plus de 3000 ans !!!
L’occupation/annexion de la Judée-Samarie sous appellation « Cisjordanie » a duré 19 ans avant qu’Israël ne récupère la Judée-Samarie en 1967 : Israël a simplement récupéré les terres envahies militairement par ses voisins au bout de 19 ans d’occupation/annexion, tout comme nous français avons récupéré l’Alsace-Lorraine en 1918 après 48 ans d’occupation par notre voisin allemand.
L’histoire de l’annexion et de l’occupation de la Judée-Samarie par le royaume de Jordanie, peut-être aussi comparée à l’histoire de l’Alsace-Lorraine :
Région française annexée et occupée par deux fois, suite aux défaites françaises de 1870 et 1940, par l’Allemagne et récupérée deux fois, en 1918 et 1945, par la France ; pourtant, malgré que la France n’ait donné que deux choix possibles aux milliers de « colons » allemands y résidant : devenir français ou partir, personne n’a rien trouvé à dire contre cette récupération malgré les 53 ans (48+5) sous domination allemande.
En effet, tout comme la Société des Nations puis l’ONU avait décrété l’occupation/annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne illégale, elle aurait du décréter la présence jordanienne en Judée-Samarie illégale aussi.
De plus, étant donné, qu’en 1988 la Jordanie a renoncé, totalement et définitivement, à ce territoire, le terme « Cisjordanie » est inexact et non avenu, et ne sert qu’à tenter d’effacer la présence juive sur ce territoire à des fins de propagande.
Aujourd’hui, la présence israélienne en Judée-Samarie n’est pas illégale car la résolution 242 onusienne n’a jamais demandé à Israël de se retirer de tous les territoires conquis, et encore moins récupérés, mais seulement de certains et, selon le droit international, Israël n’occupe donc pas ce territoire qui constitue un territoire disputé soumis aux résolutions de 1922 de la Société des Nations.
Puisque la présence israélienne sur ce territoire est légale et légitime, il va de soit que ce pays est dans son droit de nommer ce territoire comme bon lui semble, qui plus est, par un terme utilisé depuis des millénaires, et utilisé par la communauté internationale avant l’occupation illégale par la Jordanie.
Je rappelle aussi que la revendication « palestinienne » sur la Judée-Samarie/Cisjordanie n’a aucune antériorité historique puisque pendant les 19 ans d’occupation/annexion jordanienne, aucun « palestinien » n’a revendiqué ce territoire pour former un Etat Arabe indépendant ; Que lorsque l’OLP a été créée en 1964, sa chartre spécifie – noir sur blanc- n’avoir aucune prétention territoriale sur la Judée-Samarie/Cisjordanie ; Que ce n’est qu’en 1988, après l’abandon, total et définitif, des prétentions jordaniennes sur ce territoire que les « palestiniens » de l’OLP changèrent leur chartre fondatrice pour le revendiquer comme étant le leur.
Le terme « Judée-Samarie » n’efface en rien le lien du peuple « palestinien » (arabe de Palestine) avec cette terre, tout simplement parce que le peuple « palestinien » a été inventé en 1964 lors de la création de l’OLP et que ce terme n’existait pas avant et pendant la création de l’Etat d’Israël ; Jusqu’en 1964, il n’a jamais été question de peuple « palestinien uniquement arabe » car ce terme regroupait à la fois les Juifs et les Arabes, les Chrétiens et les Musulmans, ainsi que d’autres minorités vivant en Palestine mandataire occidentale de l’Ouest, qui est devenu depuis l’état d’Israël.
Aujourd’hui, malgré que le plan de partage onusien de 1947 ne soit plus recevable du fait de son rejet par les arabes de Palestine mandataire occidentale de l’Ouest, Israël – comme le prévoyait ce Plan de partage- a tout de même concédé l’intégralité du territoire de la bande de Gaza pour la création d’un état arabe dit « palestinien », libre et indépendant depuis 2006…Messieurs les stratèges en géopolitique, QUE VOULEZ-VOUS DE PLUS ???
Sources : « Comment le peuple Palestinien fut inventé » (D. Horowitz et G. Millière), « A History Of The Jews » (Paul Johnson), Reply (Eli E. Hertz)
Buffalo