Antisémitisionisme, la preuve par Himmler
Vous n’avez pas mal lu, mal compris, lu de travers ou bu un verre de trop. J’inaugure officiellement le terme « Antisémitisionisme ».
Les antisémites aiment beaucoup nous gaver le gosier avec leur argument selon lequel l’opposition à la politique israélienne, appelée antisionisme, est fondamentalement différente de la haine raciste des juifs, appelée antisémitisme. Mais je suis originaire du Sud-Ouest où le gavage des canards pour en faire un succulent foie-gras est une tradition culinaire importante. Je sais donc reconnaître la méthode qui consiste à nous gaver pour mieux nous servir sur un plateau. Par « nous », j’entends les citoyens libres et qui usent de leur libre arbitre. En l’occurrence, il s’agit de nous gaver de propagande et d’intoxication, au sens militaire du terme, pour mieux nous servir sur un plateau aux idéologies totalitaires et aux dictatures culturelles, morales et in fine politiques qui n’ont pas réussi à s’imposer par la force des armes au XXème siècle.
Nous ne sommes pas les premiers, sur cette page, loin de là, à affirmer que l’antisionisme n’existe que parce qu’il est antisémite. Robert Badinter, dans son discours à l’UNESCO le 6 décembre 2016, l’a affirmé très clairement. Et on ne peut pas accuser Robert Badinter d’être un extrémiste de la droite religieuse israélienne.
Mais fi des grandes thèses universitaires et philosophiques! Laissons parler le Reichsfüehrer-SS Heinrich Himmler dans un télégramme envoyé au Grand Mufti de Jérusalem Hadj Amin Al Husseini, sans doute le 2 novembre 1943, retrouvé dans la Bibliothèque Nationale d’Israël.
Pour la traduction, me méfiant des nuances et interprétations que l’on peut faire, j’ai fait appel à Jean-François Amblard, professeur d’Allemand et Président de France Israël Pau. Il m’a bien précisé qu’il ne s’agit pas d’une interprétation libre mais d’une traduction. Il a donc recherché le sens des mots en français les plus proches de ceux des mots en allemand.
Voici la traduction du message de Himmler:
AU GRAND MUFTI AMIN EL HUSSEINI
Le mouvement national-socialiste de la Grande Allemagne a depuis sa naissance inscrit sur ses étendards le combat contre le judaïsme mondial.
C’est pourquoi il a toujours suivi avec une sympathie toute particulière et surtout en Palestine le combat des Arabes aimant la liberté contre les intrus juifs.
La connaissance de cet ennemi et le combat commun contre lui constituent la base solide de l’alliance naturelle entre la Grande Allemagne national-socialiste et les musulmans du monde entier aimant la liberté.
C’est dans cette perspective qu’à l’occasion de l’anniversaire de la funeste Déclaration Balfour je vous adresse mes salutations et mes souhaits les plus cordiaux pour l’issue heureuse de ce combat mené jusqu’à la victoire finale certaine.
Signé : Heinrich Himmler
Reichsführer SS
Le lien entre antisémitisme et antisionisme est manifeste dans ce télégramme. Au début du deuxième paragraphe, « C’est pourquoi » indique clairement que l’antisionisme découle d’une « sympathie toute particulière » de l’antisémitisme du « combat contre le judaïsme mondial ».
On peut retourner les choses dans tous les sens, trouver toutes les justifications qu’on veut, Himmler établit clairement, paraphrasant presque Descartes: « Je suis antisémite donc je suis antisioniste. »
Et quand on considère la haine de l’écrasante majorité du monde musulman contre les Juifs, la phrase de Himmler « l’alliance naturelle entre la Grande Allemagne national-socialiste et les musulmans du monde entier aimant la liberté. » ne peut laisser indifférent.
Je l’affirme, appuyé sur les propos de Himmler mais aussi sur la participation des Nazis, SS ou anciens de la Wehrmacht, dans les services de renseignement arabes ou l’instruction des armées arabes:
L’antisionisme est une volonté de poursuite et d’achèvement de la solution finale à la question juive mondiale. Pour faire encore plus clair: l’antisionisme est une volonté de génocide contre les Juifs.
Quelques soient les gesticulations sémantiques des « opposants à la politique israélienne », c’est ce but ultime qui est, encore et toujours, recherché.
D’où mon nouveau terme: « Antisémitisionisme ».
Et tant qu’on vivra, des gens comme Jean-François Amblard, Leyli, Buffalo, Jeep, moi-même et les milliers de non-juifs qui sont conscients de cette menace, on ne laissera pas faire.
Pug
Merci pour cet article. Je suis certain qu’une approche historique est claire comme celle-ci finira par payer. Pour peu qu’elle soit largement diffusée.
Mikaël