Des crèches dans les mairies
Au risque de surprendre mes amis, cette polémique sur les crèches dans les Mairies me désole sur l’état moral de la France.
Franchement, vous vous rendez chaque jour à la Mairie pour vous plaindre qu’il n’y ait pas de crèche à Noël? Personnellement, si j’y vais deux fois par an, c’est un maximum. Alors crèche ou pas crèche, je m’en tape un peu et je ne vois pas le défi fondamental aux valeurs ou à l’identité française s’il n’y en a pas.
A mon avis, cette question est surtout révélatrice, hélas, du rapport malsain des citoyens français à l’Etat et au service public. Une mairie, un conseil général, une préfecture, un centre communal d’action sociale, etc, ce sont des lieux administratifs où sont gérées les affaires de la collectivité. Ce ne sont pas des lieux de vie ou même d’identité française. Ce sont des organismes administratifs qui sont chargés d’organiser et de gérer les parties communes de notre vie nationale et locale. En tant qu’organismes administratifs technocratiques et par nature, sans âme, on exige, en effet et à juste titre, que ce soient des lieux où tous les citoyens français et immigrés légaux peuvent se rendre pour des questions administratives et donc, laïques et apolitiques.
Il ne faut pas tenter de faire de ces lieux des fortins de revendications culturelles, nationalistes, religieuses ou autres! Ce ne sont que de froids et inintéressants lieux administratifs, rien d’autre. Vouloir en faire des hérauts de notre culture, cela en fait aussi des cibles d’autres communautés qui veulent justement nous combattre. S’il y a des crèches dans certaines mairies, il ne faut pas pleurer sur la fête du Ramadan à la mairie de Paris, par exemple.
Les mairies, les préfectures, l’appareil d’Etat, le Service Public, tout ça ne constitue pas la France, ne sont pas les gardiens des traditions, les protecteurs chevaleresques de l’âme éternelle de la France. Ce ne sont que des bureaux, avec de la paperasse, des ordinateurs trop lents, des coups de téléphone stressants, des procédures longues et débiles, des fonctionnaires souvent obtus, bref de la bonne grosse administration qui tâche, rien de plus!
Et puis, sincèrement… Combien font encore des crèches chez eux, par dévotion traditionnelle ou religieuse, en apprenant à leurs enfants la signification de cette crèche, en expliquant les personnages, le contexte et l’influence sur la société et la culture française du christianisme? Combien vont à la messe ou au temple pour se souvenir des fondements du christianisme et les enseigner à leurs enfants? Pour combien d’entre nous, réellement, Noël est-il autre chose qu’une fête de famille et un marathon de bouffe, noyauté par le marketing et le culte de l’enfant-roi qui exige dorénavant ses cadeaux sur commande?
Toute cette histoire de crèche n’est-elle pas, en fait révélateur du fait que c’est au cœur de chaque foyer et famille de France que les traditions s’effondrent et surtout que les convictions qui les justifient ont disparu? Halte à l’hypocrisie. La France ne s’effondre pas parce que les bâtiments administratifs ne présentent pas de crèches à Noël. Elle s’effondre par l’hypocrisie sur ses valeurs, comme par exemple de ceux qui veulent une crèche à la mairie mais que se foutent du vrai sens de Noël.
Personnellement, je n’ai pas besoin de crèche. Mes parents ont même toujours refusé le sapin de Noël, estimant qu’il devenait le centre de la fête de Noël alors qu’ils ont, avec constance et patience, toujours rappelé que le vrai centre de Noël, c’était la naissance de Jésus et que c’est autour de ce souvenir et des textes qui la racontent que la famille devait se réunir.
Ma crèche à moi, chaque Noël, elle est dans l’imagination de mon esprit qui va se promener à Bethléem de Juda (ouais, ouais, ouais, ouais, Juda, Judée, Juif, tout ça…) il y a 2000 ans et surtout, dans la foi de mon coeur.
Le reste, c’est de la politique et ça me gonfle.
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Pug
Amen !