Juif/Judaïsme/Sionisme: Colons ou Indigènes?
L’antisioniste de service:
« Vous mélangez tout:
-Les Juifs, ce sont ceux qui pratique la religion juive, appelée Judaïsme. Etre Juif, c’est une religion, point!
-Les Sionistes, ce sont ceux qui pratique un projet d’occupation coloniale raciste et d’apartheid de la Palestine et contre les Palestiniens, appelé Sionisme.
Je n’ai rien contre les Juifs mais je suis totalement opposé au Sionisme et à son expression coloniale, l’entité sioniste que les capitalistes libéraux capitalistes pro-Trump, mondialistes, réchauffe-climatistes, criminels de guerre, anti-droit international et islamophobes appellent « Etat d’Israël! »
Damned! N’aurais-je donc rien compris?
D’une grande anxiété et fébrilité à l’idée de m’être si lourdement trompé durant tant d’années dans mon soutien à l’Etat d’Apartheid, pardon, d’Israël et à son colonialisme sioniste honteux de Jérusalem-Est, de la Palestine, de la Bande de Gaza, de la Cisjordanie, du dîner du Crif et du bureau de Donald Trump, je me suis jeté sur l’étymologie de mots employés:
Que veulent donc dire, en français, les mots « Judaïsme », « Juif » et « Sionisme »?
Voici ce que j’ai trouvé sur le site du Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales
JUDAÏSME, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1213 « terre des juifs » (Fet des Romains, éd. L.F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 390, 30 : judaïsme); ca 1231 judaïsme « religion des juifs » (Gautier de Coinci, Miracles de Nostre Dame, éd. V.F. Koenig, t. 4, p. 63, 539 [II Mir 13]). Empr. au lat.judaismus « judaïsme, religion juive » et celui-ci au gr. Ι ο υ δ α ι ̈ σ μ ο ́ ς « id. », dér. de Ι ο υ δ α ι ̃ ο ς (juif*). http://www.cnrtl.fr/etymologie/judaïsme«
Donc, le judaïsme, c’est la religion des juifs. Alors forcément, on va voir à « Juif »:
JUIF, JUIVE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) Subst. masc. ca 980 Judeu (Passion, éd. D’Arco Silvio Avalle, 215); mil. XIIes. juef (Épître de Saint Etienne, 19 ds Foerster-Koschwitz,, col. 169 [ms. 2emoitié XIIes.] : tuít li íuef); ca 1190 Juiu (Marie de France, Purgatoire, éd. Th. Atkinson Jenkins, 1916); ca 1223 juif (Gautier de Coinci, Miracles de Notre Dame, éd. V. Fr. Koenig, t. 2, p. 95, titre, var. ms. 13es. [I Mir. 12]); b) subst. fém. ca 1274 juise (Adenet Le Roi, Berte, éd. A. Henry, 1831, juyve [var. ms. 1remoitié du xives.]); 2. adj. 1119 judeue (Philippe de Thaon, Comput, 1549 ds T.-L. : judeue gent); ca 1245 juiue (Huon de Cambrai, Regrets N. D., éd. A. Långfors, 44, 5 : la gent juiue). Du lat. Judaeus « de la tribu de Juda; juif », empr. au gr. Ι ο υ δ α ι ̃ ο ς « id. », et celui-ci à l’hébr. Yehūdī « id. », dér. de Yehūdā « Juda, personnage biblique, fils de Jacob et de Léa, chef d’une des douze tribus d’Israël (Genèse, 35, 23; 49, 8); p. ext. nom de cette tribu, puis nom d’un des deux royaumes de Palestine (cf. judéen) et du peuple qui y vivait ». L’ext. sém. « membre de la tribu de Juda → juif » est due au fait que « la plupart des Hébreux qui revinrent de la captivité [de Babylone] étaient de la tribu de Juda et occupèrent le territoire de l’ancien royaume de Juda » (Bible, s.v. Judée, col. 1818). La forme juif a été refaite sur le fém. juive, juiue de l’a. fr. juiu (H. Suchier ds Z. rom. Philol. t. 6, p. 438 et 439; Meyer-L. t. 1, §§ 115 et 260; Fouché, p. 637).
Voyons « Judéen »
JUDÉEN, -ÉENNE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1878 subst. « juif » (C. Bernard, Princ. méd. exp., p. 38 : la médecine des anciens Judéens); 2.1883 subst. « habitant de la Judée » (R. des études juives, t. 7, p. 157); 1902 subst. « habitant du royaume de Juda » (Nouv. Lar. ill.); 1902 adj. « relatif au royaume de Juda » (ibid.). Dér., au moyen du suff. -éen (-ien*), de Juda, nom d’un des deux royaumes de Palestine (ca 931-586) devenu plus tard la Judée, une des trois provinces de Palestine (avec la Galilée et la Samarie) (v. juif). Cf. angl. Judaean « habitant de la Judée » (1652 ds NED Suppl.2).
Ah… Alors allons voir à « Sionisme »:
SIONISME, subst. masc.
Étymol. et Hist. [1886 (d’apr. Rob., s. réf.)] 1897 (Drumont ds La Croix, Suppl., n o4405, 31 août, p. 1 c: la question du Sionisme ou le rétablissement d’un État juif); 1898 (Le Figaro, 10 juin ds Studier i modern Språkvetenskap, t. 1, 1898, p. 19: rabbin Mohilever, le fondateur du sionisme); ca 1899 (Gde Encyclop. t. 25, p. 871a). Empr. à l’all.Zionismus, mot créé par l’écrivain Nathan Birnbaum (1864-1937, pseudonyme: Mathias Acher) en 1886 dans sa revue Selbstemancipation (Klein Etymol., s.v. Zionism et Lexikon des Judentums, s.v. Zionismus); dér., au moyen du suff. -ismus (-isme*), de Zion « Sion, nom d’une des collines de Jérusalem, puis, p. ext., de la ville elle-même » (hébr. biblique Tsiyyōn). http://www.cnrtl.fr/etymologie/sionisme
Donc, je résume: Le sionisme, c’est l’idée de rétablissement d’un Etat des Juifs, c’est à dire des Judéens, c’est à dire des gens originaires de Judée, une des trois provinces de Palestine, qui pratiquent une religion originaire comme eux de Judée.
Donc, si j’ai bien suivi, les Juifs sont les indigènes palestiniens, le Judaïsme est la religion palestinienne et le Sionisme est la cause palestinienne.
Donc les Arabes musulmans qui veulent un Etat arabe en Palestine sont des colons qui occupent une terre à laquelle ils n’appartiennent pas.
Quant à l’argument que même des juifs religieux orthodoxes s’opposent à Israël, je leur ai répondu ici: Neturei mon c(biiip)!
D’autres questions?
Pug