La Palestine Arabe selon le plan de partage de 1947
Je vais étudier les « revendications palestiniennes » au travers de la carte de l’ONU pour le « partage de 1947 ».
Quand on regarde la carte, on voit bien que les territoires « donnés » au foyer national arabe palestinien correspond à :
1. La bande de Gaza dans sa totalité avec une extension sur le Néguev au Sud-Est.
2. La Judée-Samarie dans sa grande partie avec une extension au Nord en Galilée.
Seulement voilà quand on regarde l’histoire des « revendications territoriales arabes palestiniennes », on s’aperçoit que ces dernières non que peu de rapport avec cette carte depuis 1948.
En fait jusqu’en 1980 puis 1988, les revendications territoriales arabes palestiniennes n’avaient rien à voir avec les territoires « donnés » par l’ONU et concernaient exclusivement tout ce qui formait le territoire de l’état d’Israël, puisqu’ils ont eux-mêmes refusés toutes idées de partitions de la Palestine occidentale de l’Ouest entre juifs et arabes.
Je m’explique :
1. Gaza, où le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini s’établi en 1947 avec son gouvernement « de toute la Palestine arabe », tombe dès 1948 sous le contrôle égyptien :
En 1948, l’armée égyptienne prend le contrôle de la Bande de Gaza où vivent 200.000 arabes de Palestine de l’Ouest et en chasse les juifs y résidant ;
De 1948 à 1958, Gaza est sous protectorat égyptien et théoriquement sous la juridiction du « Gouvernement de toute la Palestine arabe » du Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini et du FPLP ;
En 1959, l’Egypte dissous le gouvernement arabe palestinien du Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini et place la bande de Gaza sous administration militaire égyptienne directe et séparément du Sinaï, qui devient donc une COLONIE ÉGYPTIENNE ;
Le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini, les membres de son gouvernement et les dirigeants du FPLP sont transférés au Caire et Gaza devient officiellement une partie de la République arabe unie, une union de la Syrie et de l’Égypte, sous la politique panarabe de Nasser.
De 1948 à 1958, le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini dans la charte fondatrice de son « gouvernement de toute la Palestine arabe » (la Palestine occidentale de l’Ouest) place Gaza sous protectorat égyptien et ne pose aucune revendication territoriale palestinienne sur la bande de Gaza ;
En 1959, lorsque l’Égypte dissous le gouvernement du Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini, décrète la bande de Gaza colonie égyptienne et l’intègre à la République arabe unie, le FPLP, qui reprend la main au Grand Mufti, écrit noir sur blanc dans sa charte fondatrice que la bande de Gaza EST TERRE ÉGYPTIENNE et qu’il n’y a aucune revendication territoriale palestinienne sur la bande de Gaza ;
En 1964, le FPLP est dissous pour être remplacé par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) fondée conjointement par les soviétiques, les égyptiens et les syriens ;
Et en 1964, l’OLP écrit noir sur blanc dans sa charte fondatrice que la bande de Gaza EST TERRE ÉGYPTIENNE et qu’il n’y a aucune revendication territoriale palestinienne sur la bande de Gaza ;
Même en 1967, lorsque Tsahal prend le contrôle militaire de la bande de Gaza et que l’OLP, avec Arafat, se réfugie en Jordanie, IL N’Y A AUCUNE REVENDICATION TERRITORIALE PALESTINIENNE SUR LA BANDE DE GAZA QUI RESTE TERRE ÉGYPTIENNE POUR EUX ;
GAZA ne fut revendiquée par les « palestiniens de l’OLP », dans une nouvelle version de leur charte, qu’à partir de 1980 suite au retrait définitif des prétentions territoriales égyptiennes sur la bande de Gaza.
2. La Judée-Samarie est conquise puis occupée militairement par la Jordanie en 1948, qui en chasse les juifs y résidant, pour être annexée en 1949, devenant ainsi la « Cisjordanie »…c’est-à-dire la « Jordanie à l’Ouest du Jourdain » :
Lors de l’annexion de la Judée-Samarie par la Jordanie, les 100.000 « arabes palestiniennes de l’Ouest » y résidant obtiennent tous la Nationalité Jordanienne et des représentants élus au parlement jordanien ;
Quand en 1967, Israël récupère la Judée-Samarie, les 1 millions d’arabes jordaniens qui s’y trouvent (350.000 vrais arabes de Judée-Samarie et 650.000 « colons arabes jordaniens) gardent, non seulement leur nationalité jordanienne mais aussi leur représentant élus au parlement jordanien ;
Ce n’est qu’en 1988 que la Jordanie abandonne définitivement toutes prétentions territoriales sur la Judée-Samarie/Cisjordanie, ET RETIRE la nationalité jordanienne ainsi que leur représentation aux arabes de Judée-Samarie.
De 1948 à 1958, la Judée-Samarie/Cisjordanie NE FUT JAMAIS revendiquée par le gouvernement de toute la Palestine du Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini, ET FUT considérée par eux comme terre jordanienne…c’est dans leur charte fondatrice ;
En 1959, la Judée-Samarie/Cisjordanie NE FUT JAMAIS revendiquée par le FPLP, ET FUT considérée par eux comme terre jordanienne…c’est dans leur charte fondatrice ;
En 1964, la Judée-Samarie/Cisjordanie NE FUT JAMAIS revendiquée par l’OLP et Arafat, ET FUT considérée par eux comme terre jordanienne…c’est dans leur charte fondatrice ;
Même en 1967, lors qu’Israël récupère la Judée-Samarie, l’OLP et Arafat réfugiés en Jordanie, ne posent aucunes revendications territoriales sur la « Cisjordanie » car considérée par eux comme terre jordanienne…c’est dans leur charte fondatrice ;
La « Cisjordanie » fut revendiquée par les « palestiniens de l’OLP », dans encore une nouvelle version de leur charte, qu’à partir de 1988 suite au retrait définitif des prétentions territoriales jordaniennes sur la Judée-Samarie/Cisjordanie et au retrait, la même année, de la nationalité jordanienne ainsi que de leur représentation au parlement jordanien aux arabes de Judée-Samarie/Cisjordanie par le gouvernement jordanien ;
Ce n’est donc qu’en 1988 que l’OLP s’installe politiquement en Judée-Samarie/Cisjordanie et transforme les arabes de Judée-Samarie, restés jordaniens de 1948 à 1988, en « arabes palestiniens de Cisjordanie ».
Conclusion :
Les revendications territoriales arabes palestiniennes n’avaient rien à voir sur les territoires « donnés » par l’ONU, et concernaient exclusivement tout ce qui formait le territoire de l’état d’Israël, donc juif, puisqu’ils ont eux-mêmes refusés toutes idées de partitions de la Palestine occidentale de l’Ouest entre juifs et arabes, ne voulant qu’une Palestine de l’Ouest entièrement arabe et sans juifs ;
Bande de gaza et Judée-Samarie/Cisjordanie étant hors de leur revendications territoriales puisque respectivement terre égyptienne et terre jordanienne.
Ce n’est que suite au retrait définitif des prétentions territoriales égyptiennes et jordaniennes, et le « lâchage » de ses deux alliés pour la destruction de l’état juif d’Israël, en 1980 et 1988, que les « palestiniens » se sont rabattus sur le plan de partage de 1947, qu’ils avaient toujours refusés, pour revendiquer territorialement la bande de Gaza et la Cisjordanie comme étant terre palestinienne.
Buffalo