Le Jour J comme Jérusalem!
Quel jour! 7 Juin 1967, il y a 50 ans. Quelle date incroyable, même cinq décennies plus tard!
Cela faisait, selon moi, 2564 ans que les fils d’Israël avaient perdu la souveraineté sur Jérusalem, la ville ou Dieu avait habité parmi eux. Je considère, en effet, que la perte de souveraineté juive sur la ville date de la première prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, en 597 av JC. A cette date, le Roi de Babylone dépose le roi Yehôyakhîn (Joachin) et le remplace par son oncle Şidhqiyyāhû (Sédécias) mais ce dernier n’est qu’un vassal de Nabuchodonosor et, de facto, le Royaume de Juda n’est plus indépendant. Lorsque Sédécias tentera de résister à la domination de Babylone, Nabuchodonosor revient, assiège Jérusalem durant deux ans et la détruit entièrement, avec le Temple de Salomon, en 587 av JC. Dès lors, Jérusalem sera toujours soumise à un empire plus grand, qu’il soit perse, grec, romain, byzantin, arabe, turc ou bien à un occupant étranger, croisé ou jordanien.
Et ce jour arriva, 7 Juin 1967. L’Etat d’Israël, l’Etat Juif, c’est à dire l’Etat de « ceux qui viennent de Judée », le premier depuis la chute du Royaume de Juda, était officiel depuis le 15 mai 1948 mais cette officialisation d’un Etat Juif avait déclenché l’invasion des terres ancestrales d’Israël par cinq armées arabes déterminés à ne pas laisser survivre ce bourgeonnement d’indépendance juive sur une terre considérée comme islamique. Durant, cette guerre, les Juifs de la Vieille Ville avaient été expulsés par les troupes jordaniennes, les privant de l’accès aux rares vestiges de leur antique cité et de leur Temple, détruits par les Romains en 70 apr JC.
2564 ans après que les forces juives indépendantes aient été vaincues par les Babyloniens de Nabuchodonosor, ce sont les parachutistes de la 55ème Brigade Parachutiste de Réserve, sous les ordres du Général Mordechai Gur, qui pénètrent dans la Vielle Ville par la Porte des Lions et s’emparent du Mont du Temple, 1897 ans après la destruction du Temple par les Romains de Titus.
Si on devait rapporter cette période de 26 siècles au sort de la France en 1940, c’est comme si des forces françaises souveraines reprenaient Paris en 4504.
Le 7 Juin est une date phénoménale dans l’histoire. Aucun peuple, aucune nation, aucun empire si grand qu’il ait été n’a connu un tel retour. Pendant ces milliers d’années, les Juifs se sont souvenus de Jérusalem et ont répété les mots du Psaume 137:
« Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie! Que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies! »
L’espoir contenu dans ce souvenir, ils l’ont chanté tant de fois, jusque dans les chambres à gaz de la Shoah, dans cet hymne qui est devenu celui d’Israël, la Hatikva.
Le 7 Juin est le jour ou Jérusalem est redevenue juive et libre, après 25 siècles de prières.
Le 7 Juin est le jour où les Juifs peuvent enfin répondre au Psaume 137, avec une pensée émue pour les Paras de la 55ème Brigade au Kotel, ce 7 juin 1967:
« Nous ne t’avons jamais oublié, Ô Jérusalem! »
Que Jérusalem soit à ceux qui ne l’ont jamais oubliée, en attendant le jour où, Il l’a promis, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob reviendra habiter parmi son peuple.
« Et je ferai avec eux une alliance de paix, ce sera, avec eux, une alliance éternelle; et je les établirai, et je les multiplierai, et je mettrai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours; et ma demeure sera sur eux; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Les nations sauront que moi je suis l’Éternel qui sanctifie Israël, quand mon sanctuaire sera au milieu d’eux à toujours. » Ézéchiel 37
Nous, les Nations, sommes témoins de cette promesse et nous attendons, nous aussi, ce moment.
Pug
Je me souviendrai toujours de ce jour, tout le monde pleurait, on savait ce que ça avait coûté en vies humaines, mais on était de retour à la maison !