Lettres d’Eretz: 10- De l’Eau et des Lettres

Boker tov, Pug

Il y a des semaines où tout parait rose et sympa, où le sourire s’affiche aisément, où les corbeaux semblent même chanter comme des rossignols, les personnes antipathiques, soudain, te semblent attrayants et les clients grincheux te paraissent joyeux.

Ouin car si vous, en Europe, vous vous essoufflez de tant d’humidité et de routes coupées à cause d’intempéries intempestives, nous, au contraire, nous en sommes joyeux. Ce n’est pas que, chez moi, à proprement dire, je profite du même temps que le reste du pays. Nous avons, à Eilat, au moins quelques nuages de passage qui, gentiment, nous procurent un semblant de kippa sous lequel nous pouvons un peu nous protéger des rayons ardents du soleil Eilati, mais c’est de savoir que l’eau pour nous est une réelle bénédiction. Oui, Pug, nous avons la chaleur depuis le mois d’avril et sachant que nous manquons de ce liquide si précieux qu’est l’eau, et ce même avant d’entamer ces longs mois d’été chauds et brûlants, ça nous permet, mes concitoyens, moi-même, et la terre d’Israël de « respirer un peu »! Car ce qui tombe au nord, même le sud en profite! Et lorsque même le sud est arrosé, alors l’extrême-sud en profite aussi!

Et content qu’enfin les cerfs -volants du Hamas ne feront effet que celui d’un pétard mouillé, même si ce n’est que pour un temps limité! En tout cas, je trouve que cela leur fait un joli pied de nez!

Puis ce temps nous rafraîchis la tête et les idées!

Et franchement, Pug, c’est bien plus agréable pour visiter les librairies et de flâner le long des étals où se pressent des milliers de livres en tout genre et de tout format.

Comme tu dois déjà le savoir, c’est la semaine israélienne du livre en hébreu et Israël, pour la durée de quelques jours, ressemble à une merveilleuse et immense librairie. Partout des livres, en veux-tu en voila! Dans les centres commerciaux, les librairies privées, les boutiques spécialisées, et les bibliothèques publiques les espaces où l’ont circulent se réduisent a leur plus simple expression et laissent places aux stands de livres.
Ceci depuis « Eilat jusqu’à Dan ».

Et bien sûr, le commun du mortel Israélien est au rendez vous! Et c’est souvent en famille que la visite se fait, après l’école, les activités extrascolaires et le travail pour moi. Ben oui, moi aussi, je suis de la partie, et hop, mon épouse, nos deux enfants et moi-même sommes dans la voiture, direction une des bibliothèques de la ville qui, pour l’occasion, a poussé ses murs afin, elle aussi, de proposer des milliers de livres neufs tous en hébreu.

Je précise neuf et en hébreu, car les ventes de livres de deuxième main est chose courante ici, et bien sûr, Israël étant un melting-pot de langues et cultures en temps normal, on trouve des livres en toutes langues ou presque! Mais là, c’est la semaine du livre Hébreu et donc que du livre en hébreu! Que les auteurs soient d’ici ou d’ailleurs, pas un livre en anglais, en russe, en espagnol ou en français. Rien que de l’hébreu! Un pur plaisir.
Donc, sur place, c’est la caverne d’Ali Baba…. heu pardon, la caverne d’Elie le prophète!

Et donc nous aussi flânons, feuilletons les pages, lisons quelques lignes et choisissons les ouvrages! Et on repart à la maison chacun avec ses livres. De bonnes soirées lecture en perspective!

En sortant, comme beaucoup de parents, il faut se battre avec les enfants qui veulent bien goûter à toutes les sucreries proposées contre monnaie trébuchante! Crêpes, bonbons de toutes saveurs et couleurs, sandwichs, hot-dog pour les parents. Et même des activités et jeux proposés aux enfants. Non,non! On mangera a la maison! On jouera aussi à la maison!

Puis faut dire aussi deux mots sur des chances de paix obtenues peut-être dans le futur proche avec le drôle de Corée du Nord! Merci Trump!

Tiens Pug, mes livres choisis: la vie de Ben Gourion, et l’autre ,celle romancée je crois d’un gars au pouvoir en Egypte à une époque révolue mais pas si éloigne de notre temps moderne.

Voila Pug, la semaine n’est pas fini et mes livres pas encore commencés alors je te laisse!

Adishatz!

Shmuel