L’Express (encore) corrigé par les Goys!
Article de l’Express en noir
Commentaires des CGQDI en rouge
Le 31 juillet dernier, des extrémistes juifs avaient brûlé la maison de cette famille. Un nourrisson de 18 mois avait été brûlé vif, le père était décédé. L’autre enfant de la famille est toujours hospitalisé.
Incroyable de faire autant d’erreurs, d’amalgames et d’approximations en deux phrases.
1- « Extrémistes juifs »: l’Express affirme ce qu’aucun résultat d’enquête ne vient confirmer. La piste d’extrémistes juifs a été la première suivie par les enquêteurs, en raison des inscriptions en hébreu et surtout des accusations aussi imprudentes que gratuites des services de sécurité palestiniens, peu objectifs et surtout ne disposant pas de la moindre preuve. Il n’y a, au 7 septembre 2015, aucune inculpation prononcée ni aucune preuve contre qui que ce soit, juifs, arabes ou autres! Pourquoi continuer, donc, a relayer cette accusation imprudente et manipulatrice quand on est un journaliste sérieux? On ne voit pas d’autre explication qu’un antisionisme, voire un antisémitisme assumé et approuvé par la rédaction de l’Express, accompagné d’une incroyable impunité dans l’incitation à la haine raciale!
2- « avaient brûlé la maison »: c’est peut-être de l’ordre du détail mais c’est le feu qui a brûlé la maison, pas les pyromanes qui ont déclenché un incendie. « avaient mis le feu » ou « avaient déclenché un incendie » seraient des phrases nettement plus au niveau d’un journal comme l’Express.
3-« un nourrisson de 18 mois avait été brûlé vif »: la tournure de cette phrase indique un acte volontaire dirigé contre le nourrisson. L’Express a t’il la moindre preuve que le nourrisson était spécifiquement visé par cet incendie et qu’il a volontairement été immolé par le feu? Là aussi, c’est peut-être du détail mais c’est là où se cache le diable de la propagande. « un nourrisson de 18 mois est mort brûlé vif » eut été bien plus objectif et prudent par rapport à l’enquête en cours.
Elle n’a pas survécu à ses brûlures au troisième degré couvrant 80% de son corps. Riham Dawabcheh, la mère d’Ali Dawabcheh, un nourrisson palestinien de 18 mois brûlé vif c’est une fascination morbide ou une volonté manifeste de jouer avec les émotions, cette insistance sur « brûlé vif »? dans l’incendie de leur maison imputé à des extrémistes juifs sans la moindre inculpation ni preuve à part des graffitis que n’importe qui aurait pu faire, est morte dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué l’hôpital israélien où elle était soignée. Merci de souligner que les blessés de cet incendie ont été pris en charge par les services de santé israéliens. Je vous refais le portrait donc le minimum est de vous rendre justice quand vous faites quelque chose de bien. Les Israéliens devraient remettre dans la journée le corps de Riham Dawabcheh aux autorités palestiniennes à un check-point à l’entrée de la Cisjordanie occupée et il sera ensuite rapatrié à Douma. Je l’ai déjà dit aujourd’hui mais j’aime bien faire le perroquet donc je répète: Pendant presque 2500 ans, cette région a été appelée Judée, pour la partie au sud de Jérusalem et Samarie, pour la partie au nord de Jérusalem. Prenez un Atlas d’avant 1970 et ça vous sautera aux yeux. Utiliser le terme Cisjordanie est politiquement correct selon les normes internationales mais c’est une bêtise géographique et historique qui ne fait que prouver l’adhésion de l’Express aux dogmes politiques imposés depuis la création de l’OLP. Le terme même de Jordanie n’est pas plus vieux que 1922 et renommer la Judée et la Samarie du nom tout neuf de Cisjordanie ne peut être qu’un acte politique assumé pour affirmer la souveraineté jordanienne sur ces terres, et ce alors même que la Jordanie y a officiellement renoncé en 1988. Quant à la volonté systématique de la qualifier « d’occupée », je vous rétorqueras systématiquement la décision de la Cour d’Appel de Versailles du 22 mars 2013 que vous trouverez chez France Palestine Solidarité qui explique que l’occupation par Israël de ces terres sans souveraineté nationale reconnue est légale! Donc, pour respecter les décisions de la justice française, si vous parlez de « Cisjordanie occupée », ayez au moins l’honnêteté de préciser « Cisjordanie légalement occupée ».
Le 31 juillet, des hommes masqués ont jeté des cocktails Molotov et il est très connu, dans la région, que seuls les extrémistes juifs portent des masques pour balancer des cocktails Molotov, évidemment par les fenêtres de la maison des Dawabcheh dans le village de Douma, entouré de colonies dans le nord de la Cisjordanie occupée. Que vient faire dans cet article la situation géographique de Douma, si ce n’est pour orienter encore un peu plus les soupçons infondés sur des « extémistes juifs » Ali Dawabcheh, 18 mois, a été tué dans l’incendie Ah, enfin une phrase équilibrée sur la mort de cet enfant. Huit jours plus tard,son père Saad Dawabcheh a succombé à ses blessures. Le 8 août, des milliers de Palestiniens avaient assisté à ses funérailles. Ahmed, quatre ans, l’autre enfant de la famille, est, lui, toujours hospitalisé.
« Vengeance »
Cet incendie criminel, signé d’inscriptions désignant la pratique du « prix à payer », des actes de vandalisme commis par de jeunes colons extrémistes, et mené quelques heures après le meurtre par un extrémiste juif d’une adolescente lors d’un défilé de la Gay pride à Jérusalem, a suscité de vives critiques en Israël, dans les Territoires occupés et à l’international, sur l' »impunité » dont bénéficierait ces extrémistes. Et là, vous ne voyez pas l’amalgame stupéfiant et scandaleux de soupçonner des extrémistes juifs de cet incendie parce qu’un criminel condamné et libéré après sa peine de prison, qui se trouve être juif, a récidivé? Sur quelles bases objectives et sérieuses pouvez-vous faire un lien entre ces deux affaires? Et après, vous hurlez parce qu’on vous traite d’antisémites quand vous perdez tout professionnalisme et toute méthode quand il s’agit des Juifs!
Car cet incendie criminel est la dernière attaque en date d’une longue liste d’actes dont les auteurs ont rarement été punis. Sur ça, nous sommes d’accord mais visiblement, on ne se pose pas les mêmes questions que vous, voir notre article « Feux de Haine à Douma? »! Sur les murs de la maison des Dawabcheh étrange cible de plusieurs incendies criminels ou accidentels cette année, dont ne subsistent désormais que des murs noircis par la fumée, les assaillants ont inscrit avant de s’enfuir des slogans proclamant « Vengeance ».
Une signature régulièrement utilisée par des colons qui mènent des actes de vandalisme ou des attaques dites du « prix à payer » contre les Palestiniens, les chrétiens, les Arabes israéliens et même les soldats et les policiers israéliens. Donc des délinquants qui s’en prennent à tout le monde sans discriminations et pas, comme vous le sous-entendez depuis le début de cette affaire, seulement aux pauvres enfants palestiniens! Plusieurs églises et mosquées ont notamment été visées, dont des hauts lieux du christianisme, mais l’attaque de Douma avait particulièrement suscité l’émoi car ces violences sont rarement meurtrières. Merci aussi de préciser que ces « extrémistes juifs » sont visiblement très gauches dans leurs attaques puisqu’ils ne font que des dégâts matériels, à moins que ce ne soit parce que, dans leur violent extrémisme, ils gardent un élémentaire respect de la vie humaine, ce que l’on ne peut pas dire de leurs correspondants arabes. En précisant que ces violences « juives » sont rarement meurtrières, il eut été logique de supposer que les victimes de cet incendie du 31 juillet, s’il a été commis par des « extrémistes juifs », étaient involontaires, non? Quand il y a homicide mais qu’il est établi qu’il n’y avait pas volonté de tuer, on appelle ça un homicide involontaire mais encore faut-il respecter le droit et la présomption d’innocence, respect dont l’Express manque singulièrement quand il s’agit d’Israël et des Juifs.
Extrémistes juifs
Fait rare dans le cas de violences contre des Palestiniens, les dirigeants israéliens avaient unanimement condamné un acte « terroriste » et pris des mesures exceptionnelles en lançant des raids dans des colonies et en plaçant des figures de l’activisme antipalestinien en détention sans inculpation, un régime traditionnellement réservé aux Palestiniens. Combien on aurait aimé que, suite au meurtre des trois adolescents israéliens l’an dernier, je vous paraphrase, « les dirigeants palestiniens unanimement condamnent un acte « terroriste » et prennent des mesures exceptionnelles en lançant des raids dans les villages et en plaçant des figures de l’activisme antisioniste en détention sans inculpation »
Dix activistes de droite soupçonnés d’être impliqués dans des « attaques terroristes », dont l’incendie de Douma, ont été assignés à résidence, tandis que trois autres extrémistes ont été placés en détention administrative, c’est-à-dire sans jugement pour une période de six mois, dans le cadre notamment de l’enquête sur l’incendie de Douma. Parce que l’enquête piétine et ne permet à ce stade aucune inculpation, faute d’éléments et parce que tout laisse à penser que le gouvernement israélien profite de l’émotion suscité par cet incident pour prendre un peu de liberté avec le droit et pour envoyer un message de fermeté aux extrémistes et à ceux qui seraient tenter de les rejoindre.
Parmi ces trois jeunes figure Meïr Ettinger, une figure de l’extrémisme juif et du mouvement des « jeunes des colonies », des Israéliens en rupture de ban qui installent des colonies « sauvages », c’est-à-dire sans les autorisations officielles israéliennes. Précisément ceux dont je parle dans mon commentaire précédent et que le gouvernement israélien a dans le collimateur. Encore une fois, qu’est-ce qu’on aimerait que les extrémistes palestiniens soient aussi sévèrement traités par leurs dirigeants au lieu d’être accueillis en héros de guerre pou avoir fracassé le crâne d’une fillette!