Mise à jour à propos de l’incident du 28 août à Nabi Saleh

Dans deux articles hier, l’un où nous chargions l’AFP pour son traitement foireux de l’information et l’autre ou nous reprenions à notre compte les informations et explications de Danilette sur cette affaire, nous nous sommes exprimés sur l’incident survenu à Nabi Saleh le vendredi 28 août où un soldat israélien tentant d’appréhender un jeune palestinien avait été pris à parti par des femmes palestiniennes, pour le plus grand bonheur de tous les antisionistes et antisémites de la terre.

Il s’avère que, moi Pug, j’ai fait une erreur en mettant en doute l’authenticité de ce soldat israélien, que je la reconnais et que je l’assume pleinement. En comparant l’équipement de ce soldat avec l’équipement des troupes et forces de police israéliennes quand elles sont confrontées à des émeutiers palestiniens, j’ai effectivement eu un très gros doute sur l’authenticité de ce soldat. Chacun pourra le vérifier, les images d’émeutes palestiniennes montrent généralement les israéliens lourdement équipés avec casques, visières, équipements anti-émeutes, genouillères, gilets de combat pleins à craquer, mitaines, moyens radio et n’agissant jamais seul. C’est même un contresens évident que de laisser des soldats ou des policiers seuls dans un environnement d’émeutes, surtout dans le contexte de la Judée-Samarie où un soldat, ou tout simplement un juif, isolé dans un environnement hostile est rapidement une prise de choix ou un cible privilégiée. Il suffit d’évoquer les deux réservistes de Tsahal lynchés dans un poste de police palestinien de Ramallah en 2000 ou les trois adolescents Eyal, Guilad et Naftali enlevés et tués dans le Gush Etzion en 2014 pour illustrer mon propos. Donc je l’admets, j’ai été incrédule à l’idée qu’un soldat de Tsahal puisse se balader seul et quasiment « à poil » dans les collines de Samarie.

Mais le plaisir que je fais à mes adversaires et aux antisionistes de me voir avouer une erreur s’arrête là.

J’assume pleinement et entièrement, voire même je revendique, d’avoir publié ces doutes et d’avoir publié l’article de Danilette qui étayait mes doutes. Et j’assume sans sourciller parce que notre seule erreur est là, dans l’appréciation de l’authenticité de ce soldat.

Tout ce que dit Danilette sur la famille Tamimi, professionnelle assumée de la propagande émotionnelle palestinienne, impliquée dans cette affaire avec au minimum, la mère, la fille et le fils en guest stars, est fondé. La fillette Ehed, blonde aux yeux bleus, équipée de son masque à gaz et qui fait semblant de frapper le soldat mais sans le toucher quand il la repousse ou le gamin appréhendé, Mohamed Basam, avec son keffieh estampillé « Palestine » en guise d’écharpe orthopédique, sont parfaitement identifiables. Et justement, tout porte à croire que le fond de l’affaire, est que ce soldat, qui a tenté d’intercepté un lanceur de pierres n’a pas vu, ou ne savait pas à qui il avait affaire: une famille ultra-médiatique, entourée de ses nuées de journalistes et qui cherche en permanence le conflit avec les soldats israéliens pour avoir des images comme celles-ci et faire le buzz. Je ne renie donc rien et ne regrette en aucune manière d’avoir publié l’article de Danilette qui est parfaitement fondé.

Quant à mon propre article, à propos de l’AFP et où je n’ai pas initialement mis en doute l’authenticité du soldat, je l’assume d’autant plus que, finalement, ma réaction à chaud était la bonne: j’accuse les journalistes de ne pas faire leur boulot, de ne pas mettre les choses en contexte, de faire confiance à des sources ouvertement partiales et de relayer les informations en sachant pertinemment que le risque de manipulation est quasi-total et que les conséquences sur les antisémites qui cherchent des justifications à leur haine des juifs sont déjà sous nos yeux, avec les actions de « défense de la Palestine » revendiquées parles djihadistes français depuis 2012 et qui ont fait une trentaine de morts en France.

Oui, j’ai en effet commis une erreur d’appréciation sur ce soldat mais si l’AFP et les journalistes, y compris israéliens, avaient eu le professionnalisme de temporiser, de se méfier des manipulations pourtant évidentes dans ce dossier, de faire un minimum de recherches, d’interroger Tsahal et de présenter un véritable travail de journaliste impartial, ou tout simplement de ne rien faire parce qu’il n’y avait pas de quoi casser trois pattes à un canard, nous n’en serions pas là.

Quant à ceux qui prendront exemple de mon erreur pour fustiger mon parti-pris pro-israélien, je leur demande s’ils pensent à inventer le fil à couper le beurre ou la râpe à fromage. Notre site s’appelle « Ces Goys qui défendent Israël » et pas « Ces Goys qui défendent la couillonne objectivité académique sur le conflit israélo-arabe et ses dérivés ». Oui, on affiche et on revendique notre parti-pris. Oui, on est résolument pro-israélien et oui, face une situation comme celle-ci, on fait davantage confiance par principe à l’armée israélienne qu’aux activistes palestiniens.

Ça vous écoeure, ça vous révolte? Je renouvelle mon offre d’il y a quelques semaines: Arrêtez d’attaquer Israël, arrêtez d’avoir un parti-pris contre Israël, arrêtez de systématiquement parler d’Israël et des Palestiniens alors qu’il y a presque 200 autres pays dans le monde dont vous n’avez rien à foutre, arrêtez d’accuser les Juifs de tous les maux de la planète et nous, on arrête de les défendre. On se bornera à les aimer et à les promouvoir!

Deal?

Pug