Quelques réflexions sur la Palestine.
L’origine du nom de « Palestine », que se dit « Filastin » en arabe, provient du peuple des Philistins, un peuple de commerçants indo-européen et non sémite, sans doute d’origine grecque ou crétoise, appelé « peuple de la mer » par les Egyptiens et installé sur la côte entre Ashdod et Gaza et qui ont toujours été des ennemis jurés des Israélites. Et les Philistins tiennent leur nom biblique de l’hébreu « Peleshet » qui signifie « envahisseurs ». Se battre contre une « occupation » toute en revendiquant un nom qui signifie « envahisseur » imposé par un occupant, faut oser !
Palestine, du latin « Palaestina », dérivé du grec ancien « Palestina », est un nom qui apparaît au 5ème siècle av JC dans les écrits d’Herodote et plus tard dans ceux Ptolémée et de Pline l’Ancien. Dans ces écrits, le terme complet est » Palestine de Syrie » et jamais de Palestine seule et la Palestine de Syrie est décrite séparément de la Judée et de la Samarie. Ce sont les Romains de l’Empereur Hadrien, en 135, qui débaptisent la « Provincia Judea » et l’incluent dans la grande province de « Syria Palaestina », après la révolte de Bar Khoba où deux tiers de la population juive de Judée (le même taux que les juifs d’Europe pendant la Shoah) disparaissent dans la répression romaine.
Le nom de Palestine, pour désigner toute la région entre la Turquie, le désert de Syrie, l’Egypte et la Méditerranée, apparaît au IIème siècle de notre ère dans le cadre d’un nettoyage culturel des Hébreux de la région par l’Empire Romain. Le nom perdure sous l’Empire Byzantin puis les Empires arabes et turcs.
L’accord Sykes-Picot entre la Grande Bretagne et la France de 1916 partage ce large territoire entre les deux grands vainqueurs de la Grande Guerre. L’accord Paulet-Newcombe de 1920 fixe les frontières entre le mandat français du Liban et de Syrie et le mandat britannique, appelé « British Mandate of Palestine », comprend les territoires actuels d’Israël et de la Jordanie. Le nom de Palestine disparait avec la fin du mandat britannique en 1948. De 1948 à 1967, le territoire de l’ancien mandat britannique est partagé entre trois états : Israël, Egypte (Bande de Gaza), Jordanie (Judée-Samarie)
Le nom de Palestine est remis au goût du jour en 1964 lors de la création par l’Egypte de l’Organisation de Libération de la Palestine. Sachant que la Bande de Gaza est alors occupée par l’Egypte et la Judée-Samarie par la Jordanie, la création de l’OLP désigne clairement Israël comme le territoire à libérer.
Résumons :
- Continuer à appeler cette région « Palestine » revient à appeler « Gaule » le territoire français et est une négation permanente non seulement d’Israël mais aussi de la Jordanie qui faisait partie de la Palestine britannique ainsi que de la Palestine Ottomane ou Byzantine. Le mot Palestine n’a plus de raison d’être et n’existe encore officiellement que par un militantisme politique et terroriste qui ne correspond à aucune réalité contemporaine ou même historique.
- Il existe, sur cette terre, une région géographique aux frontières naturelles. La Méditerranée à l’ouest, les déserts du Negev et du Sinaï au Sud, le fleuve Jourdain à l’est et les montagnes du Liban au nord. À l’intérieur de ces frontières naturelles, il est totalement illusoire et artificiel de créer des frontières. Checkpoints, murs « de la honte » et barbelés vont fleurir sur ce bout de terre grand comme une région française et vont stérilement entraver toute activité humaine et économique. Tracer une frontière artificielle sur une carte est précisément le genre d’arrogance colonialiste avec laquelle les Européens ont mis le bazar partout en Afrique et au Moyen-Orient au XIXème et XXème siècles.
- Les lignes d’armistice sont des positions de combat à un instant donné et ne peuvent représenter une frontière définitive. Sinon, l’armistice de 1918 établissait la frontière française à Verdun, grosso modo et l’Allemagne de 1945 aurait été comprise dans l’espace libre dans la poignée de main entre Américains et Russes à Torgau.
- L’Autorité Palestinienne en tant qu’administration est un échec complet. Les territoires qu’elle devait gérer sont, de facto et malgré l’accord de gouvernement Fatah/Hamas, séparés en deux entités autonomes dont l’une tenue par une organisation terroriste reconnue comme telle par la communauté internationale. Le processus démocratique est d’ores et déjà interrompu avec un président élu pour 4 ans mais qui se maintient au pouvoir depuis 10 ans. La corruption et le détournement de l’aide financière et humanitaire internationale sont la seule véritable activité économique de cette administration.
Conclusions:
Créer un état palestinien déjà gangrené par tout ce qui peut gangrener un état-nation moderne, adjacent à Israël, en imposant des frontières artificielles basées sur des lignes de combat et qui devront être militairement tenues et renforcées par des séparations artificielles d’ores et déjà condamnées en bloc par l’opinion publique, c’est au mieux d’une terrifiante arrogance naïve et qui refuse d’apprendre les leçons de l’histoire et au pire est une véritable déclaration de retrait de reconnaissance, voire de guerre, à Israël, la seule démocratie d’état de droit de toute la région.
Nous sommes fermement opposés à la création d’un état de Palestine. Il est au contraire largement temps de soutenir Israël sans conditions et sans réserve, de soutenir l’annexion de la Judée et de la Samarie, de revendiquer la restitution pleine et entière du Mont du Temple à la souveraineté israélienne et au culte juif et de reconnaître Jérusalem comme la capitale unique et indivisible de l’Etat d’Israël. Non pas seulement par pro-sionisme ou philosémitisme mais surtout par cohérence avec nos propres valeurs de démocratie parlementaire d’état de droit.
Pug
6 commentaires
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Excellent article bien documenté je crois rêver ….mais plus sérieusement ceux qui souhaitent et soutiennent un état palestinien devraient poser la question. Dans quels buts ? Si c’est pour créer un état de droit une économie une culture un pays où il fait bon vivre, et développer cette région en partenariat avec les voisins way not ? Le doute nous habite si on s’en tiend aux faits……
Connaissez-vous le livre de Hadrian Reland qui, à la fin du 17e siècle, donne une description détaillée de la Palestine? Il note que la région est peu peuplée et que ses habitants sont majoritairement des Juifs…
http://un-idiot-attentif.blogspot.be/2013/01/vous-avez-dit-palestine.html
Je suis épaté par les preuves matérielles que vous produisez, sur Facebook, pour montrer l’inexistence d’une « éternelle patrie palestinienne arabe » (les drapeaux, dans le Larousse, le timbre-poste, etc.) Vous pouvez ajouter une pièce à votre collection: un emballage prouvant que, en 1965, Bethléem était… en Jordanie. J’en avais fait un article sur mon blog en 2011
http://un-idiot-attentif.blogspot.be/2011/12/bethleem-en-jordanie.html
En tout cas, longue vie à CGQDI
Bonjour Fiodor,
Je n’avais pas vu le commentaire précedent à propos du livre de Reland. C’est passionnant! Cela ne fait que confirmer, en gros, toutes les sources sur le sujet qui sont unanimes. On en cherche encore qui disent l’inverse!
Votre article sur Béthléem de Jordanie vaut son pesant d’or et mérite largement d’être re-publié à l’occasion de Noël! Nous y autorisez-vous?
Bien à vous
Bien sûr, vous avez carte blanche…
Merci et joyeux Noël à toute l’équipe.
Je suis choqué par toutes vos déclarations et votre ultra-négationnisme complètement en décalage avec la communauté internationale d’aujourd’hui. Regardez un peu en face de vous : la communauté internationale et l’ONU en tête ont largement reconnu la Palestine comme Etat au même titre que n’importe quel autre Etat du monde !
Depuis plusieurs années : le drapeau de la Palestine flotte avec les autres drapeaux du monde entier devant l’édifice de l’ONU à New York. C’est un gros progrès depuis 1948 !