Saviez-vous qu’une des grandes stars de la chanson française était un enfant maudit du conflit israélo-arabe?
Mike Brant, de son vrai nom Moshe Michaël Brand, était le fils d’une rescapée d’Auschwitz, Bronia Rosenberg, qui épouse un résistant polonais, Fichel Brand à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Ils tentent d’émigrer en Palestine mais ils sont bloqués par les britanniques à Chypre. Mike Brant voit le jour dans le camp de Famagouste, à Chypre, le 1er Février 1947.
La famille parvient finalement à entrer en Palestine et s’installe dans un kibboutz de Galilée. A 11 ans, il entre dans la chorale de son école et à 17 ans, déjà, il est très connu en Israël pour ses reprises de grands chanteurs américains. Son père meurt en 1967, l’année de la guerre des Six Jours et cette perte le fragilise déjà beaucoup. Mais le succès l’amène à être embauché par un night-club de Téhéran où il est repéré, en 1969, par Sylvie Vartan et Carlos qui l’invitent en France. Il ne parle pas français mais il transcrit ses chansons en hébreu phonétique et il connait très vite un succès fulgurant. « Laisse-moi t’aimer » est vendue à plus d’un million d’exemplaires !
Succès trop rapide ? Pression médiatique ? Lorsque Mike Brant rend visite aux troupes israéliennes en pleine guerre du Kippour en 1973, il n’est plus le même. Dépressif, il fait des séjours en hôpital psychiatrique et fait une tentative de suicide en novembre 1974. Le 25 avril 1975, à 28 ans, il meurt en tombant du 6ème étage d’un immeuble parisien. Il est enterré à Haïfa en mai 1975.