Un amer coup de gueule de Pug
Je ne veux porter de jugement sur personne en écrivant ce que je vais dire là donc, s’il vous plait, que personne ne se sente visé ou personnellement attaqué. C’est une réflexion générale, pas des accusations contre qui que ce soit.
Je suis un peu atterré de voir l’opposition qui est faite entre les « migrants » d’un côté et les « SDF » ou les chômeurs de l’autre, depuis ce week-end. Dieu sait que je ne suis pas de gauche mais je suis surtout atterré de voir qui brandit cette opposition, beaucoup de gens qui, en temps normal, n’ont que mépris et sévérité pour les SDF et pour le laxisme des autorités à leur égard.
Voir ces gens, qu’on accuse généralement d’alcoolisme, de fainéantise d’être des parasites et des assistés et que l’on accuse souvent de ne pas vouloir s’en sortir, aujourd’hui brandis comme une cause nationale que l’on oppose à celle des migrants, je trouve ça d’un cynisme affligeant et je ne marcherais pas dans ces traces.
Les racines de la pauvreté et de l’exclusion sont multiples et complexes et quelque soit le modèle économique, il y a toujours des SDF. On arrive à plus ou moins les masquer, c’est tout ce qu’on arrive franchement à faire. Et ce problème n’a rien à voir avec l’hospitalité et le refuge humains que l’on se doit d’offrir à des personnes qui souffrent d’un drame.
N’importe qui, parmi nos lecteurs humains, accueillerait son voisin et ses enfants chez lui si la maison de ce dernier partait en flamme en pleine nuit d’hiver et ne prétexterait pas devoir d’abord s’occuper du SDF qui est sous son carton depuis 2 ans sans qu’on n’ait jamais rien fait!
Ce n’est pas une question idéologique et politique, c’est un simple réflexe de compassion humaine. Donc, dans le principe, l’accueil de réfugiés de pays en guerre est normal, louable et humain et j’approuve sans réserves.
Mais là ou la crise des migrants actuelle pose un certain nombre de problèmes, c’est dans la nature de la migration. La Turquie et la Jordanie, pays frontaliers de la Syrie ont d’immenses camps de réfugiés bien réels, c’est à dire des personnes qui ont cherché de toute urgence un abri sanitaire et sécuritaire par rapport à la menace de la guerre. Elles sont souvent parties du jour au lendemain, en emportant ce qu’elles pouvaient et ont tout perdu de leur vie dans le procédé.
Mais pour les migrants qui se pressent aux frontières de l’Europe, il y a de lourdes questions à se poser et qui ne doivent pas être balayées par l’émotion de la photo d’un enfant kurde noyé. Il faut raison garder, surtout quand tout autour de nous semble foutre le camp.
Quand on voit un navire de migrants avec 500 personnes entassées à bord, dont on sait qu’elles ont payé chacun entre 4000 et 15 000 euros aux passeurs, et qu’on réalise qu’il y a donc une valeur d’entre 2 000 000 € et 7 500 000 € pour financer ce voyage, on se rend compte qu’on est loin de la situation de réfugiés menacés de façon imminente et qui ont tout perdu dans leur fuite. Ce qui est confirmé par l’attitude revendicatrice et prédatrice de nombres de ces « réfugiés » accueillis en Europe et pour lesquelles la Charia est encore plus importante que leur survie. Un réfugié musulman qui meurt réellement de faim s’affranchira naturellement des règles Hallal parce qu’il ne sera plus en mesure d’y penser.
Je crois que dans toute cette affaire, il est urgent de garder les pieds sur terre et, encore une fois, de tenir ferme ses valeurs, si tant est qu’on en ait encore et qu’elles soient cohérentes.
Oui, par humanité et compassion, nous accueillerons des réfugiés mais dont le sort est bien identifié mais non, nous ne nous laisserons pas manipuler ou intimider à ouvrir nos portes sans filtres parce que nous sommes parfaitement conscients de l’attractivité de nos sociétés et des techniques pour cacher une immigration économique, ou tout autre motifs moins avouables, sous des atours d’urgence humanitaire.
Mais de grâce, arrêtons de brandir cette excuse aussi inhumaine et cynique qu’hypocrite qu’il faut d’abord s’occuper des SDF dont on se contrefoutait jusqu’à ce week-end.
Pug